Uvira, 12 septembre 2024 (ACP).- L’implication de l’homme a été sollicitée, jeudi à Uvira au Sud-Kivu en République démocratique du Congo, pour prévenir et lutter contre les Violences basées sur le genre (VBG), à la clôture d’un atelier de formation orgnisé par le Croix-Rouge, a constaté l’ACP.
« Dans notre exposé, nous avons parlé de l’implication de l’homme pour lutter contre les VBG, c’est ce que nous appelons la masculinité positive. Nous avons pris du temps pour analyser le pouvoir que dispose l’homme et comment il peut l’utiliser positivement pour lutter contre les VBG », a déclaré le Coordinateur de l’Action sociale pour le bien être communautaire (ASOBIC), Célestin Pataule, facilitateur de cette activité.
Selon lui, il s’est avéré que la communauté a donné plus de responsabilité à l’homme. Vu la situation actuelle, beaucoup des crises liées aux catastrophes naturelles et aux guerres, l’homme a perdu beaucoup de ses pouvoirs. Et cela crée en lui les sentiments de frustration et de stress.
« Cet homme-là, quand il n’a pas un cadre pour essayer de se déployer, il se déverse dans l’alcoolisme, colère et violence qui servit au niveau de sa famille et au niveau de la communauté. Nous nous sommes demandés ce qu’il faut faire pour aider cet homme-là pour qu’il puisse être un agent, un acteur qui va lutter pour ces mêmes violences. Mais aussi comment il peut devenir un ambassadeur pour appuyer son épouse pour créer un climat paisible dans le foyer » a-t-il poursuivi.
Et d’ajouter : « nous avons essayé de voir comment cet homme peut aider les victimes des violences, les guider pour qu’ils puissent être prise en charge de manière holistique. Nous avons indiqué qu’il y a des structures appropriées là où on peut orienter les victimes des VBG sur le plan médical, juridique et sur le plan d’accompagnement psychosocial avec l’accord des victimes », soulignant que cet atelier était de grande importance, car, a-t-il expliqué, on a parlé des cas concrets, indiquant que l’échange a tourné sur le vécu quotidien et les mesures de mitigation qu’il faut prendre pour essayer de lutter contre les VBG.
« Je tiens à saluer les facilitateurs pour leur engagement et détermination afin de partager leur connaissance pour renforcer les capacités des volontaires de la Croix-Rouge RDC ainsi que différents intervenant dans le domaine de VBG dans la ville d’Uvira. J’ose croire que la matière apprise ne restera pas lettre morte. Vous devenez directement les ambassadeurs et ambassadrices de la Croix-Rouge (…)», s’est adressé aux participants, le Président urbain de la Croix-Rouge Uvira, Seth Buyonde.
Et de conclure : « aujourd’hui vous êtes devenus des experts et je pense que nous aurons des bons résultats. On vous a montré comment partager les informations en cas de système d’alerte précoce afin que l’information nous parvienne à temps pour que nous puissions à notre niveau, les partager avec les partenaires et trouver le service pour les personnes marginalisées ».
Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet de Partenariat programmatique pilote (PPP) financé par la DG ECHO avec l’appui technique de la Fédération internationale des sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC), exécuté en consortium par les Croix-Rouge Française, Luxembourgeoise et Espagnole en appui à la société nationale.
ACP/C.L.