Kisangani, 3 mai 2024 (ACP).- Le Changement du mode des scrutins des gouverneurs et vice-gouverneurs, ainsi que des sénateurs, a été évoqué comme proposition à défendre durant cette législature à l’assemblée nationale, par un député national de la Tshopo, dans le nord-est de la République Démocratique du Congo, a appris vendredi l’ACP dans un point de presse.
» Pour réduire le risque de corruption, diminuer le nombre de candidats et renforcer la démocratie à la base, et ce dans le cadre du régionalisme constitutionnel congolais, il faut aller vers l’élection au suffrage universel direct des Gouverneurs de Province et des Sénateurs, sur une base provinciale« , a indiqué le professeur Paul-Gaspard Ngondankoy Nkoy-Ea-Loongya, député national, élu du territoire de Yahuma.
Il a, à cet effet, dénoncé la mainmise des autorités morales et l’influence néfaste des partis et regroupements des partis politiques sur les élus provinciaux, un indice qui corrompt d’avantage ce système électoral.
» L’argent des candidats et les mots d’ordre des autorités morales sur les Députés provinciaux minent la liberté de vote de ces derniers et corrompent le processus de l’élection des Sénateurs et des Gouverneurs de province ».
Et de renchérir : » Nous sommes au quatrième cycle électoral, ces scrutins nous ont montré des limites. Puisque chaque année les accusations et les dénonciations reviennent, pourquoi pas changer le système« , s’est-il interrogé.
Ce professeur de droit droit constitutionnel voit au suffrage universel direct, qui laisse à la population de s’exprimer directement, la manière la plus idéale d’organiser la démocratie.
» Il faut faire en sorte que ces autorités-là, puissent être élus directement par la population et lui être redevable. Et moi je pense que ça réduirait d’avantage des risques de corruption, et responsabiliserait l’ensemble de la population du choix de ces deux catégories « , a-t-il dit.
Cette réflexion du professeur Paul Gaspard Ngondakoy a été renforcée, selon lui, par une expérience personnelle vécue aux scrutins des sénateurs du 29 avril dernier, organisés dans la Tshopo, où il a également concourut. ACP/Kayu