Kisangani, 10 mai 2024 (ACP).- La mise en place d’un numéro vert de la police nationale congolaise (PNC) a été envisagé pour décourager les actes criminels à travers toutes les communes de la ville de Kisangani dans la province de la Tshopo, au Nord-est de la république démocratique du Congo.
« J’ai introduit une lettre de demande au gouverneur et au président de l’Assemblée provinciale de la Tshopo, pour autoriser la police nationale congolaise de mettre en place un numéro vert. Avec ce numéro vert, j’ose croire que les interventions des éléments de la police se feront en temps réel sur les terrains de crimes, et ses auteurs seront immédiatement maîtrisés et présentés devant un juge pour répondre de leurs actes », a déclaré le commissaire divisionnaire adjoint de la police nationale congolaise (PNC) pour la Tshopo, le général Kabeya Makosa, lors d’une parade spéciale tenue vendredi dans un terrain de football de la commune Tshopo.
« La loi n’autorise pas la justice populaire. Ne prenez pas le risque de vous substituer à l’état pour former des groupes d’autodéfense contre les malfaiteurs. Confiez-vous aux services de l’ordre public tel que la police, pour régler toute question de justice », a poursuivi le général Kabeya, réagissant aux interventions des quelques chefs de quartiers de la commune Tshopo présent lors de la parade, soulignant que les jeunes de ladite commune veillent désormais pour s’apprendre à ceux qui pillent et violent dans les heures tardives, suite à la « défaillance » de la police.
Bien avant, le commissaire provincial adjoint en charge de l’administration, le général Chrispin Duagbili, a informé la population que le chef de l’état Félix-Antoine Tshisekedi et commandant suprême de la police, compte opérer une nouvelle réforme de la police nationale congolaise, pour remplacer celle de 2006.
« Après une analyse approfondie sur la réforme de 2006, les responsables de la police des 26 provinces réunis dernièrement à Kinshasa, ont constaté qu’il n’y a pas eu une avancée significative dans cette réforme », a-t-il soutenu. Depuis près de deux semaines, la population de la commune Tshopo et les éléments de la police nationale congolaise sont à couteau tiré, au sujet de l’insécurité qui règne à travers la ville de Kisangani. ACP/Kayu