Kisangani, 14 janvier 2024 (ACP).- La délimitation des zones inondables et l’interdiction formelle d’y habiter ont fait l’objet d’une recommandation, dimanche, de la part d’un pédologue, dans la province de la Tshopo, au Nord-est de la République démocratique du Congo.
« Dans la politique d’urbanisation d’une ville, tous les quartiers se retrouvant dans des zones de dépression, inondables par les eaux refoulées de fleuve Congo, devrait être délocalisés. Nous avons tous vu des endroits qui étaient épargnés par les inondations les années passées, mais fortement touchés par celles des mois d’avril et de décembre 2023. Ce qui peut s’empirer dans l’avenir au regard de la perturbation climatique. Il faut que l’état congolais interdise formellement à la population de construire dans les endroits inondables pour éviter le pire », a déclaré le pédologue et enseignant de chimie à Institut facultaire des études agronomiques (IFA) Yangambi, Ugen Délore Pascal.
Et d’ajouter : « ces dernières expériences suffisent pour persuader la population congolaise en général et de la Tshopo en particulier, que les inondations ne sont pas seulement un phénomène des régions européennes, mais africaines également »
L’enseignant de pédologie à l’IFA/Yangambi a demandé aux victimes des dernières inondations d’envisager personnellement des solutions à leurs problèmes, avant l’implication de l’Etat congolais et des hommes de bonne volonté.
Plusieurs quartiers de la ville de Kisangani ont été inondés à trois reprises par les eaux du fleuve Congo entre 2023 et début 2024. Bon nombre de propriétaires de parcelles et leurs locataires ont soit perdu partiellement des maisons, soit manqué totalement des meubles suite à ces inondations à répétition.
ACP/C.L.