Une Ong clôture la première phase d’un projet d’assistance psychosociale à Uvira

Uvira, 19 mars 2024 (ACP).– La première phase du projet d’assistance psychosociale des ménages affectés par les effets des crises dans la commune de Kavimvira en ville d’Uvira, au Sud-Kivu en République démocratique du Congo, a été clôturée, mardi, au cours d’une activité de la célébration du changement de comportement.

« Ce projet qui a duré 4 mois, a été financé par la Coopération Allemande (GIZ) dans le cadre du programme amélioration de la qualification professionnelle net de l’employabilité au Sud-Kivu (QUALIPRO). Par cette activité, nous voulons célébrer le changement de comportement des hommes en rapport avec la lutte contre les violences dans leurs familles et communautés et la promotion de la santé mentale et cohésion sociale », a déclaré l’organisation Action sociale pour le bien-être communautaire (ASOBIC), Célestin Pataule, soulignant qu’une attention a été portée chez les hommes que chez les femmes, car, a-t-il expliqué, les études ont montré que les signes post traumatiques caractérisés par le comportement des violences sont développés plus chez les hommes que chez les femmes dans l’Est de la RDC, précisément à Uvira.

Et d’ajouter : « ces assises visent à éveiller la conscience de la femme et de la communauté pour soutenir les changements réalisés par les hommes et les femmes mais aussi s’approprier l’approche. Elles visent également à offrir un espace aux hommes et leurs épouses pour qu’ils partagent leurs nouvelles idées et expériences et célèbrent les changements positifs qu’ils ont établis dans leur vie »

D’après lui, au sein des groupes thérapies, les hommes obtiennent un soutien psychosocial, apprennent à nouer des nouvelles amitiés, à résoudre les problèmes de manière non violente et développer des relations basées sur l’égalité du genre et le respect mutuel.

« Le but de chaque séance thérapeutique est de guider les hommes vers un processus de changement et d’impliquer les femmes à travers des activités inclues dans certaines séances. Cette intervention vise aussi à contribuer à la guérison des blessures psychologiques dues aux expériences de la guerre, des différentes crises.

ASOBIC s’est référée de l’approche « living peace », développé par Promundo en offrant un cadre aux hommes et femmes, un cadre d’expression et d’échange pour le changement de comportements et de mentalités. A l’aide de groupe thérapie pour les hommes, nous espérons changer le comportement des hommes en les rendant non violents et capables d’intégrer le processus de l’égalité du genre », a-t-il dit.

M. Pataule a signalé que le groupe a offert aux hommes et leurs épouses un espace important pour effectuer des changements positifs qui contribuera à la paix et à la stabilité aux seins de leur foyer et de leur communauté. Ce changement peut être maintenu et étendu à travers le soutien et l’engagement des tous.

Satisfecit de la GIZ pour la matérialisation de ce projet

Pour sa part, Andreas Magnet, chef du projet QUALIPRO de la GIZ basé à Uvira, n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction par rapport aux objectifs qu’a atteint la première phase de ce projet.

« Avec ce projet, on a constaté qu’il y a un changement de comportement de plusieurs participants. Pour nous c’est un grand succès. Je trouve extraordinaire les rapports des témoignages qui ont été donné. Aujourd’hui j’ai appris des histoires personnelles et détails très difficiles qui ont fait objet de leur témoignage. J’ai compris qu’il s’agit des choses très difficiles des violences mais aussi de la pauvreté », a-t-il fait savoir.

Il a fait remarquer qu’à Uvira la GIZ travaille sous la couverture de la Coopération Allemande, dans le cadre de la consolidation de la paix et que l’implication de la femme est d’une importance capitale mais aussi de l’homme dans ce processus.

« Le projet a montré que le changement de comportement est possible. Nous allons continuer sur les mêmes actes qui veut dire soutenir également les rôles de la femme. On veut également que les hommes leurs assistent dans cette lutte » a-t-il soutenu, avant de demander aux participants de rester ambassadeur du message reçu de ce projet mais aussi être les ambassadeurs des droits de la femme et de la consolidation de la paix à Uvira. ACP/C.L.

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