Aucune institution hospitalière de la RDC ne pratique le trafic des organes (un médecin)

Kinshasa, 05 juillet 2023 (ACP).- Aucune institution hospitalière en République démocratique du Congo (RDC) ne pratique le trafic des organes, contrairement à ce que disent les rumeurs circulant sur la toile, a déclaré mercredi le Dr. Jimmy Nzoki du service de chirurgie à l’Hôpital Général de Référence de Kinshasa (HGRK),  lors  d’un entretien accordé à l’ACP.

Le Dr Nzoki  l’a déclaré suite à la montée des rumeurs qui circulent au quotidien des Kinois et surtout sur les réseaux sociaux, affirmant que le phénomène kidnapping est lié au trafic des organes humains. « A ce jour, en ma connaissance, je ne connais pas une seule formation médicale ici à Kinshasa ou en RDC qui réalise la transplantation d’organes.  Je n’ai pas encore  entendu parler et je doute fort qu’il en existe », a-t-il dit. « Il y a certains procédés appropriés et conditions requises pour exécuter un prélèvement d’organes.  D’abord ce sont des personnes qualifiées qui doivent le faire et des normes qu’il faut respecter. Cela doit aussi se faire dans un lieu approprié. Ce n’est pas dans la rue ou dans une brousse que ça peut se faire, il y a un environnement approprié pour le prélèvement des organes, notamment une température à respecter, une série des examens médicaux à réaliser au préalable aux donneurs», a-t-il expliqué. « Selon notre expérience et nos recherches, la transplantation des organes se fait dans ses structures habilitées. Et en RDC, il n’en existe pas encore », a-t-il soutenu, précisant que des organes prélevés  contiennent déjà des éléments du receveur.

Le Dr Nzoki a expliqué que les organes comme les reins, le cœur, les foies ne se prélèvent pas dans la légèreté et il y a des conditions pour sa conservations, telles que la température requise et un timing à respecter entre le prélèvement et le conditionnement dans la Banque d’organe. « Face à toutes ces conditions, j’écarte la vente des organes comme raison des kidnappings dans la ville province de Kinshasa, sauf si ces malfaiteurs les utilisent pour d’autres fins que nous ignorons, mais si c’est pour une transplantation en tout cas je doute fort que le prélèvement d’un organe se fasse dans les conditions qu’on entend parler», s’est-t-il étonné. « Le moyen de déplacement doit être approprié, c’est-à-dire dans certains cliniques développés, il y a même des moyens de communications et de déplacements appropriés, par exemple un hélicoptère médicalisé avec toutes les conditions requises à l’intérieur », a soutenu le Dr Nzoki. 

ACP/

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