Kinshasa, 05 juillet 2023 (ACP).- Un plaidoyer pour la formation des sages-femmes sur les violences obstétricales a été lancé mercredi à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), par Mme Louise mbombo, sage-femme aux Cliniques universitaires de Kinshasa (CUK). « Nous lançons un plaidoyer aux autorités scientifiques et académiques en vue d’insérer des cours sur les violences obstétricales dans tous les établissements qui forment les sages-femmes, et à chaque structure sanitaire d’organiser des séances des formations sur ces violences afin de décourager certaines pratiques des sages-femmes », a dit Mme mbombo au cours d’une matinée scientifique sur le diagnostic anténatal et violences obstétricales, organisée à l’Université de Kinshasa par la fondation Daemmi (FODAB), en marge de son 5ème année d’existence. « Les touchers vaginaux et les accouchements constituent les moments Intimes de la vie d’une femme. Malheureusement ces moments sont devenus des occasions des violences pour les femmes », a-t-elle dit.
Les violences obstétricales, a-t-elle expliqué, sont des actes non appropriés et non consentis posés à l’endroit des femmes lors de l’accouchement. Elle a fait savoir qu’il existe trois formes de violences obstétricales. Il s’agit des violences verbales, physiques ainsi que économique et financière.
Ces violences, a-t-elle poursuivi, sont causées notamment par le non-respect de l’éthique, le manque des moyens financiers ainsi que de pudeur et de l’intimité. « Les conséquences obstétricales peuvent être vécues à court et à moyen terme. Elles peuvent prendre plusieurs formes notamment, le stress et l’estime de soi et va même s’étendre jusqu’au nouveau-né et affecter toute la famille », a-t-elle ajouté. Elle a invité les sages-femmes à avoir un langage courtois envers les femmes qui viennent pour accoucher et au besoin obtenir leur consentement avant de poser tout acte.
De son côté, le doyen de la faculté de médecine, Dr Roger Mbungu a soutenu que le diagnostic anténatal est un élément très important pour les médecins qui pratiquent l’obstétrique car la vie de la mère et de l’enfant en dépend. Ce diagnostic, a-t-il poursuivi, va permettre de bien prendre en charge des patients.
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