Deux facteurs clés interviennent dans la prise en charge efficace de l’hémorragie post-partum (gynécologue-obstétricien)

Kinshasa, 11 décembre 2023 (ACP).- Les deux facteurs clés qui interviennent dans la prise en charge efficace de l’hémorragie post-partum (HPP qui est le saignement excessif après l’accouchement) sont le méchage intra-utérin et les simulations, a appris l’ACP lundi au cours d’une matinée scientifique organisée à Kinshasa en République démocratique du Congo.

« Les deux facteurs clés pour une prise en charge efficace de l’HPP sont le méchage intra-utérin, soit la pratique de mettre les mèches dans l’utérus pour arrêter le saignement, et la simulation, c’est-à-dire l’entraînement de l’équipe qui travaille dans la salle d’accouchement », a déclaré le Dr Matthieu Makosso, gynécologue-obstétricien, gestionnaire de risques liés aux soins de santé et chef de service femme, mère et enfant à Bagnols sur Cèze 30 en France.

Il a, lors de cette matinée scientifique, organisée à l’intention du personnel soignant du département de gynécologie de l’hôpital de l’amitié sino-congolaise dans la commune de N’djili à Kinshasa, fait savoir que  l’hémorragie post-partum constitue la première cause de mortalité maternelle dans le monde, car une femme meurt toutes les deux minutes suite à ce fléau.

Ce gynécologue-obstétricien a fait savoir que près de 10 femmes enceintes sur 100 meurent suite à l’hémorragie pendant l’accouchement. 99% de ces femmes vivent dans des pays en voie de développement et 62% en Afrique subsaharienne où se trouve la RDC.

Pour le chef du département de gynécologie de l’hôpital de l’amitié sino-congolaise, le gynécologue-obstétricien Miki Makawani, cette rencontre scientifique relève d’une grande importance parce qu’elle a permis aux participants de se remémorer les causes et la manière de lutter ou d’arrêter l’hémorragie post-partum avec les moyens disponibles, notamment le méchage intra-utérin.

« Nous souhaitons que cette formation continue en matière d’hémorragies post-partum et de toutes les autres causes qui ôtent la vie des femmes lors de l’accouchement perdure », a-t-il soutenu.

Les personnels médicaux appelés à s’impliquer davantage pour réduire la mortalité maternelle

Le Dr Makosso a, à cette occasion, appelé les personnels médicaux à s’impliquer davantage et à travailler dur afin de réduire la mortalité maternelle qui est principalement causée par l’hémorragie post-partum.

« Je suis venu dire à mes collègues que ce ne sont pas seulement les moyens qui comptent, mais il y a aussi l’humanisme et notre façon de travailler qui vont nous permettre d’améliorer la prise en charge de l’HPP et de baisser la mortalité maternelle en RDC », a souligné le Dr Makosso.

Les objectifs de développement durable (ODD) définis par les Nations Unies, notamment la baisse de la mortalité maternelle, peuvent être atteints grâce à des techniques simples et à l’organisation de l’équipe, a-t-il indiqué.

« À ce jour, nous nous réjouissons de la baisse des cas de mortalité maternelle en RDC. Je recommande à la population, particulièrement aux femmes enceintes, de bien respecter les consultations prénatales et d’accoucher dans des hôpitaux qualifiés afin de bénéficier d’une bonne prise en charge dans le cas d’urgence comme l’HPP », a-t-il affirmé.

Il a demandé à l’État congolais de soutenir la recherche et la formation continue des personnels médicaux.

Cette rencontre scientifique a été organisée par l’Asbl « Club de gynécologie-obstétrique et Autres initiatives ».

ACP/KHM

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