Goma, 05 septembre 2024 (ACP).- L’épidémie de la variole du singe (Mpox), déclarée dans les sites des déplacés autour de Goma, en province du Nord-Kivu, (Est) de la République démocratique du Congo, constitue un défi supplémentaire pour ces milliers des personnes déplacées, a-t-on appris dans un communiqué de l’Ong « Médecins sans frontières » (MSF).
Le MPOX n’est pas nouvelle en RDC, la maladie est endémique dans plusieurs régions du pays et les notifications des cas sont en augmentation depuis plusieurs années cependant au Nord-Kivu, il sera impossible d’endiguer le virus dans les sites des déplacés si on n’écoute pas les besoins des populations déplacées et si on n’améliore pas leur condition de vie épouvantable.
« Avec la nouvelle mutation du virus Mpox qui semble être plus transmissible entre humains et sa présence dans les sites où des milliers des personnes vivent dans une promiscuité exagérée, il y’a lieu de s’inquiéter », a-t-on lu.
« Cette situation inquiète même si le taux de létalité de cette nouvelle souche reste limité car les conditions nécessaires pour empêcher sa propagation dans les sites des déplacés ne sont pas réunies surtout pour les jeunes enfants et les personnes à un stade avancé du VIH », a affirmé le document signé par le Dr Tejsri Shah, directrice générale de MSF et pédiatre spécialiste dans les maladies infectieuses.
Selon la source, le Dr TEJSRI s’est interrogé sur « Comment éteindre ce nouveau fléau? Ne peut-il pas atteindre les familles qui vivent dans des minuscules abris sans eau, savon, ni installations sanitaires adéquates? Comment les enfants qui souffrent de malnutrition peuvent-ils avoir la force de lutter contre les complications de Mpox ».
« Et surtout réfléchir urgemment à comment faire pour que cette nouvelle variante qui se transmet par contact sexuel ne se propage pas dans ces dizaines des sites des déplacés. Quand on connaît le niveau dramatique des violences et exploitations sexuelles qui touchent les femmes et filles déplacées surtout que pour une femme déplacée victime de viol des solutions classiques destinées à prévenir la propagation du virus MPOX sont difficiles à mettre en œuvre», a-t-il ajouté.
« Le MPOX n’est pas nouvelle en RDC, la maladie est endémique dans plusieurs régions du pays et les notifications des cas sont en augmentation depuis plusieurs années cependant au Nord- Kivu, il sera impossible d’endiguer le virus dans les sites des déplacés si on n’écoute pas les besoins des populations déplacées et si on n’améliore pas leur condition de vie épouvantable », a renchéri le Dr TEJSHRI.
Les équipes MSF, avec les autorités sanitaires locales font de leur mieux, depuis le début de l’épidémie, pour fournir des soins et sensibiliser les personnes vivant dans les sites sur le Mpox, apprend-on.
ACP/C.L.