Kenge, 11 septembre 2023 (ACP).- Suite à la grève déclenchée par les infirmiers dans la province du Kwango, en RD Congo, les médecins de hôpital général de référence de la ville de Kenge ont été débordés par l’afflux des patients, a indiqué Dr Tychique Kiosi, de cette structure médicale.
« La grève des infirmiers a entrainé la sécheresse de tous les pavillons de l’hôpital, où les patients se sentent moins suivis faute de l’absence des infirmiers à leur chevet. Les heures d’administration sont quelque fois non respectées et les personnels médicaux présents sont saturés, car submergés en même temps par la technique que par l’administration, sans parler des décès, du retard de mise à jour des registres impactant sur le rapportage du SNIS (Système national des informations de la santé) et autres rapports. L’hygiène hospitalière est moins assurée, car même les travailleurs d’appoints aussi sont en grève », a déclaré de l’hôpital général de référence conventionnée catholique de Kenge (l’HCRCC/Kenge), le Dr Tychique Kiosi.
Par ailleurs le Dr Marc Dadou Kadiwul de la même structure sanitaire, a plaidé pour que l’Etat se penche sur les préoccupations des infirmiers afin d’éviter d’être rattrapé par les effets négatifs de cette grève.
« Les impacts négatifs de la grève des infirmiers sont notamment le fait que les malades sachant bien qu’ils sont toujours soignés par les infirmiers, lorsqu’ils voient un médecin les traiter, ils sentent beaucoup de réserve. D’autres fuient même l’hôpital », a-t-il indiqué.
Pour la chargée de nursing l’HCRCC/Kenge, cette grève sèche avait débuté le 22 aout 2023 et s’est intensifiée parce que, jusque-là, le gouvernement ne s’est pas encore prononcé aux revendications des professionnels de la santé, notamment l’alignement à la prime des risques, la mécanisation et autres.
« Nous appelons le gouvernement central à s’assumer en conséquence afin que nous puissions reprendre le travail et assurer la bonne santé à la population congolaise », a-t-elle plaidé, ajoutant : « Humanitairement parlant, ça nous fait mal de voir les malades abandonnés, car c’est notre profession. Nous avons accepté de faire l’apostolat. Cependant, travailler sans être payé ne nous permet pas d’assurer nos besoins vitaux, notamment le loyer, la nourriture, les factures d’eaux et d’électricité, voire la scolarisation des enfants ».
« Quelques centres de santé publics de la ville de Kenge ont fermé leur portes suite à la grève des infirmiers et des professionnels de santé. Parmi ces centres, il y a le centre de santé Shadari situé à côté de la Tribune de Kenge», a déclaré la chargée de nursing de l’hôpital général de référence conventionnée catholique de Kenge (l’HCRCC/Kenge).
Certains centres de santé publics ont, par contre, fermé, parmi lesquels le centre de santé Shadari situé à côté de la Tribune de Kenge, a constaté l’ACP. ACP/ODM