Ituri : 60% de ménages en insécurité alimentaire sévère (Rapport d’enquête de la FAO)

Bunia, 23 Février 2024 (ACP).- La province de l’Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, dans son ensemble, présente des taux d’insécurité alimentaire particulièrement alarmants, estimé à 60% de ménages affectés, selon un rapport d’enquête de l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), lu vendredi par l’ACP. « Selon l’échelle de mesure de l’insécurité alimentaire vécue (échelle FIES), 81%  des ménages sont en insécurité alimentaire modérée et 60% en insécurité alimentaire sévère. Le territoire de Mahagi présente le taux le plus élevé, avec 91% des personnes interrogées en insécurité alimentaire sévère ou modérée, devant Irumu (89%), Bunia (88%), Mambasa (82%) et Aru (54%) », a-t-on lu dans ce rapport. En ce qui concerne la consommation alimentaire, a souligné la même source,  le score de consommation alimentaire en Ituri montre que seuls 10% de la population ont accès à une alimentation variée. 64 présentent un score moyen et 26%, un score faible. Faisant état de l’impact des conflits sur la santé, la nutrition et la qualité de vie des ménages, le rapport a souligné : « les conflits et l’insécurité nuisent à la sécurité alimentaire, des ménages, notamment en raison des dégâts causés aux cultures, du vol de bétail et des risques physiques liés à l’accès aux champs et aux marchés ».  Et d’ajouter : « les principaux facteurs cités limitant la disponibilité de nourriture sont l’impossibilité d’accéder aux champs en toute sécurité (54%), l’abandon des champs après un déplacement forcé (53%), des dommages aux récoltes ou leur destruction (35%) et la mort ou la perte de bétail (27%) ». L’évaluation s’est déroulée entre le 1er et le 17 août 2023. Elle a concerné les six (6) entités de la province de l’Ituri à savoir : Aru, Bunia, Djugu, Irumu, Mahagi et Mambasa. Afin de réaliser cette évaluation, 32 enquêteurs et sept chefs d’équipes ont été recrutés et formés pour constituer des équipes mixtes déployées dans chaque territoire. La taille minimale de l’échantillon est de 3 596 ménages, répartis dans l’ensemble de la province. Dans chaque territoire, la taille de l’échantillon a été définie de la manière suivante : 40% de ménages retournés, 30% de ménages déplacés internes et 30% de ménages hôtes, note-t-on. ACP/

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