Kasaï-Oriental : 504 834 cas de paludisme avec 138 décès au premier semestre 2024

Mbuji-Mayi, 24 septembre 2024 (ACP). – 504 834 cas de paludisme ont été enregistrés pendant les six premiers mois de l’année en cours, dont 138 décès au Kasaï-Oriental, centre de la République démocratique du Congo, a appris l’ACP mardi de la coordination provinciale de la lutte contre le paludisme.

« Le Kasaï-Oriental est l’une des 10 provinces de la République qui contribuent beaucoup plus avec les cas de paludisme et aussi les décès. Alors pour le premier semestre de 2024, donc l’année en cours, nous avons comptabilisé 504 834 cas de paludisme confirmés. De tous ces cas, on a déploré 138 décès parmi lesquels on a enregistré 110 décès chez les moins de 5 ans. C’est ça l’image de la lutte contre le paludisme au Kasaï-Oriental », a fait savoir le Dr. Joseph Kalombo Lunda, médecin coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) au Kasaï-Oriental.

« En termes de cas, on a noté que c’est la zone de santé de Kansele, Tshilundu et celle de Miabi qui viennent en tête. Les zones de santé comme Mukumbi et Lukekenge n’ont pas contribué avec plus de cas. Donc à l’échelle, ce sont elles qui occupent le bas. En termes de décès, il y a la zone de santé de Cilenge qui a contribué avec 21 décès, parmi lesquels les enfants ont été les plus touchés », a-t-il ajouté, avant d’affirmer que la chaleur et la pluie sont des facteurs favorisant la malaria.

« La chaleur et la pluie sont parmi les facteurs qui favorisent la survenue du paludisme, dans le sens que la pluie permet la survenue des eaux stagnantes. Et les moustiques profitent pour y mettre les œufs ; la chaleur comme telle, permet à ces œufs d’éclore, ce qui permet encore la survenue d’autres moustiques. Ce sont ces moustiques qui vont piquer les humains pour avoir leur repas sanguin et, de ce fait, ils vont encore s’infecter et transmettre la maladie dans l’organisme. On peut considérer ça comme facteurs favorisant la survenue du paludisme mais ce ne sont pas la pluie et la chaleur qui amènent le paludisme », a renchéri le médecin coordonnateur de PNLP.

Quelques mesures préventives expliquées  

Evoquant les mesures préventives, Dr Joseph Kalombo conseille, entre autres, de dormir sous la moustiquaire imprégnée d’insecticides, la prise en charge des femmes enceintes lors des consultations prénatales ainsi que l’assainissement de l’environnement.

« En termes de prévention ou de prophylaxie, nous avons des stratégies à mettre en pratique et ces stratégies nous permettent de prévenir le paludisme. Le plus facile à être utilisé c’est dormir sous la moustiquaire. Pas dormir sur la moustiquaire, pas se couvrir de la moustiquaire mais dormir dedans. Pas dormir seul, mais avec les membres de la famille dans la moustiquaire », a-t-il insisté.

Et de continuer : « Deuxièmement, il faut donner aux femmes enceintes, au premier trimestre de leurs grossesses, des traitements préventifs intermittents que l’on appelle sulfadoxine-pyriméthamine (SP). Nous donnons ce produit chaque fois que la femme enceinte se présente à la consultation prénatale, on donne ça pour prévenir aussi le paludisme avec l’intervalle minimum de 4 semaines. Le paludisme n’est pas seulement un problème médical, mais c’est un problème qui doit être multi sectoriel, donc la lutte doit être aussi multisectorielle. Donc les amis qui contrôlent l’environnement peuvent aussi intervenir pour assainir le milieu ».

ACP/JF

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