Kinshasa, 18 octobre 2024 (ACP).- Plusieurs étudiants de différentes facultés de l’Université pédagogique nationale(UPN) à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo(RDC), ont été sensibilisés aux méthodes contraceptives, au cours d’une campagne organisée vendredi en marge de la Journée mondiale de la contraception, célébrée le 26 septembre de chaque année.
<< Il était temps pour nous de sensibiliser les jeunes (étudiants) aux méthodes contraceptives, car ils devraient avoir l’accès à la contraception pour assurer leur avenir. Le fait de ne pas avoir l’information et de ne pas avoir l’accès à la contraception, les expose, notamment aux grossesses non désirées qui leur poussent aux avortements clandestins », a déclaré le Dr Moïse Nsasu, représentant du directeur du Programme national de santé de l’adolescent (PNSA).
<< Les avortements clandestins contribuent à la mortalité maternelle qui est évaluée à près de 30% chez les femmes enceintes. De ce fait, il est important que les jeunes vivent une sexualité responsable.(…) Et l’abstinence reste jusqu’ici le meilleur moyen pour éviter le pire >>, a-t-il ajouté.
De son côté, Aristote Kamanga, Coordonnateur des étudiants de l’UPN, a encouragé ses camarades à participer activement aux échanges en vue de briser les barrières en matière de la contraception et la santé reproductive.
« La contraception est non seulement un droit fondamental mais également une clé pour prendre le contrôle de l’avenir des jeunes. En favorisant l’accès à l’information et aux services de la contraception, nous contribuons à créer un environnement où chacun peut s’épanouir pleinement », a-t-il dit.
Les jeunes informés de l’existence de l’application « Jeunesse plus »
Par ailleurs, le Dr Babeth Katumbo, chargé de la santé maternelle, néonatale et planification familiale à JHPIEGO, a indiqué que cet atelier a servi de cadre pour informer les jeunes étudiants de l’existence de l’application < jeunesse plus>, qui contient les informations visant à améliorer l’accès aux méthodes contraceptives.
« Le but était de sensibiliser les jeunes sur la gamme de méthodes de contraception. Cependant, il faut retenir qu’il n’existe pas de meilleure méthode de contraception. Toutes les méthodes ont leurs avantages et leurs inconvénients », a affirmé le Dr Katumbo
« Il est question pour nous, de sensibiliser les jeunes, les encourager à prendre en main leur santé reproductive et à participer activement au plaidoyer en faveur d’un meilleur accès à la contraception », a-t-elle ajouté.
Ces assises, a poursuivi ce médecin, ont permis, notamment de créer un espace d’échanges et de dialogue entre les jeunes et le professionnel de la santé sur les questions liées à la contraception ainsi que d’identifier les barrières socioculturelles et économiques limitant l’accès à la contraception.
Organisée par l’ONG internationale < JHPIEGO> en collaboration avec ses partenaires et les jeunes ambassadeurs <SR/PF>, cette campagne de sensibilisation placée sous le thème : « L’autonomisation des jeunes à travers l’accès à la contraception : briser les barrières pour un avenir meilleur des jeunes en RDC », a ciblé 200 jeunes.
ACP/C.L.