Kinshasa, 26 août 2024 (ACP).- La Croix-Rouge de la ville-province de Kinshasa, en République démocratique du Congo, est disposée à apporter son expertise en matière de sensibilisation pour prévenir la propagation de Mpox à travers la capitale, a assuré lundi son président provincial lors d’un entretien avec l’ACP.
«La Croix-Rouge a au moins un à deux volontaires sur chaque avenue de Kinshasa. Si l’autorité urbaine nous approche dans le cadre de la lutte contre la variole du singe, nous sommes disposés à lui apporter notre expertise», a déclaré Julien Nkuyi Sisi, président provincial de ce mouvement humanitaire pour la ville de Kinshasa.
La sensibilisation de porte à porte, a-t-il dit, est plus importante et efficace que celle qui se déroule à travers les médias et qui peut ne pas atteindre toutes les cibles pour plusieurs raisons dont le manque d’électricité.
Selon lui, c’est grâce à la sensibilisation de porte à porte que la commune de Kinshasa avait limité la propagation de la Covid-19 en 2020.
Le président provincial de la Croix-Rouge à Kinshasa a exhorté la population de cette ville au respect des gestes barrières contre l’épidémie de Mpox, à se laver régulièrement les mains, à éviter tout contact avec des personnes déjà atteintes de cette maladie, à éviter de se serrer les mains. La Croix-Rouge est un mouvement humanitaire qui travaille en étroite collaboration avec l’État congolais comme son auxiliaire, a-t-il-dit.
Interrogé sur l’opération coup de poing que le gouverneur de la ville venait de lancer pour sortir Kinshasa de l’état d’insalubrité criant dans lequel elle se trouve, M. Nkuyi a dit que c’est une initiative louable à encourager.
« La Croix-Rouge est une fois de plus derrière le gouverneur de la ville et nous lui demandons de recourir résolument à ses assainisseurs formés qui sont dotés des techniques requises de travail dans ce domaine », a-t-il indiqué.
Selon M. Nkuyi, au niveau de la ville de Kinshasa et même dans d’autres provinces du pays, la Croix-Rouge a partout un Institut d’enseignement supérieur organisant des enseignements sur l’assainissement et les diplômés de ces écoles attendent d’être occupés comme une main d’œuvre qualifiée sur le terrain en cette matière.
« Il ne suffit pas seulement de balayer, mais encore faut-il savoir bien gérer des immondices collectèes en procedant notamment par leur recyclage », a-t- il dit.
Avec ces immondices issues entre autres des déchets de légumes et feuilles de manioc, les experts de la Croix-Rouge sont capables de fabriquer le compost approprié pour la fertilisation du sol, en lieu et place d’engrais chimiques importés dont certains sont défavorables à la santé, a expliqué M. Nkuyi. ACP/ODM