Kinshasa, 31 juillet 2024 (ACP).- Une surveillance médicale régulière prévient la pré-éclampsie, une maladie liée à la grossesse pouvant mettre en danger la vie de la mère et du fœtus, a appris l’ACP dans un entretien mercredi à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
«Une surveillance médicale régulière prévient la pré-éclampsie qui est caractérisée par une hypertension artérielle, des œdèmes et la présence de protéines dans les urines. Elle survient pendant la seconde moitié de la grossesse, à partir de vingt semaines d’aménorrhée», a déclaré le Dr. louange Bizangi, gynécologue obstétricien.
«Elle tient son nom du fait qu’elle peut conduire à une crise d’éclampsie, une complication grave qui se traduit par des convulsions, un peu comme une crise d’épilepsie. La pré éclampsie peut avoir d’autres complication graves qui justifient parfois l’hospitalisation. La cause exacte n’est pas entièrement connue, mais elle est liée à un dysfonctionnement du placenta, l’organe qui nourrit le bébé pendant la grossesse», a-t-il renchéri.
Selon lui, les facteurs de risques incluent la première grossesse ou la grossesse des jumeaux, de même que les antécédents familiaux de la pré éclampsie. L’hypertension artérielle chronique, l’obésité, le diabète, les maladies rénales ainsi que la grossesse précoce chez une femme de moins de 20 ans ou tardive chez la femme de plus de 40 ans, sont aussi comptés parmi les facteurs de risque.
«La pré-éclampsie est une condition sérieuse mais gérable si la femme respecte les consultations prénatales (CPN)», a-t-il soutenu.
Dans cette optique, ce médecin a recommandé aux femmes enceintes de consulter immédiatement un professionnel de santé lorsqu’elles ressentent des symptômes comme des maux de tête sévères, des gonflements inhabituels ou des troubles de la vie ainsi que de suivre les conseils du professionnel de santé lors des visites prénatales. ACP/ODM