Kinshasa, 19 décembre 2024 (ACP).- L’application des méthodes contraceptives avec le concours d’un spécialiste en planification familiale, a été recommandée jeudi aux femmes et jeunes filles de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, au cours d’un entretien avec un spécialiste en Santé de la Reproduction.
«Nous encourageons les femmes et jeunes filles de Kinshasa à l’application des méthodes contraceptives pour être en bonne santé. Mais c’est avec le concours d’un professionnel de santé qualifié et formé en planification familiale qu’on peut choisir la bonne méthode adaptée à son corps. Ces méthodes permettent bien sûr à un couple de décider du nombre et de l’espacement des enfants qu’il souhaite avoir», a déclaré Dr Gabriel Mukini, spécialiste en Santé publique et en Santé de la Reproduction au Ministère de la Santé publique, hygiène et prévoyance sociale.
«L’application de ces méthodes contraceptives cible les femmes en âge de procréation. Nous parlons ici de femmes dont la tranche d’âge varie de 15 à 49 ans, parmi lesquelles figurent les jeunes et adolescentes qui sont sexuellement très actives selon le ministère de la santé et l’OMS», a-t-il précisé.
Pour ce spécialiste en santé de la Reproduction, ces pratiques offrent plusieurs avantages sur les plans sanitaire et économique, notamment la bonne santé de la famille, la prévention des grossesses à risques et la réduction des avortements provoqués, ainsi que la réduction de la mortalité maternelle et infantile. La prise des pilules diminue le risque de la survenue de kyste ovarien chez la femme et peut réduire le saignement ou les crampes pendant les menstrues.
«Sur le plan économique, un couple qui applique l’une de ces méthodes verra la taille de la famille réduite et pourra économiser et prendre soin des enfants», a-t-il dit.
Les rumeurs sur l’application des méthodes contraceptives déconseillées
Par ailleurs, DrMukini a déconseillé toute forme des rumeurs tendant à décourager l’utilisation des méthodes contraceptives par les femmes et jeunes filles.
«Il ne faut pas se fier aux rumeurs de rue sur l’application des méthodes contraceptives qui, selon certaines langues, peuvent être source de la stérilité chez la femme. L’application des méthodes contraceptives n’a pas des risques. Nous n’avons que les effets secondaires qui surviennent et qu’on peut facilement gérer (…) Nous enregistrons souvent les plaintes liées à l’absence des règles, le saignement en dehors des règles, la prise du poids et les nausées pour certaines femmes», a-t-il soutenu.
Selon ce médecin, il existe plusieurs méthodes contraceptives, notamment les pilules contraceptives orales, les implants, les contraceptifs injectables et les anneaux vaginaux.
«L’efficacité d’une méthode contraceptive est souvent mesurée par le nombre annuel de grossesses pour 100 femmes utilisant cette méthode», a affirmé le Dr Mukini.
La RDC fait partie des pays dont le gouvernement a élaboré une stratégie nationale de planification familiale et un plan d’action qui se concentrent sur l’amélioration de l’accès et de la qualité des services de planification familiale. D’ici à la fin de l’année 2030, toutes les personnes en âge de procréer vivant en RDC auront accès à des informations et à des services de planification familiale de qualité à un coût abordable, indépendamment de leur classe sociale, de leur situation géographique et de leur appartenance politique ou religieuse. ACP/JF