Kinshasa, 10 mai 2024 (ACP).- Le caractère obligatoire de l’assurance maladie a été expliqué vendredi à Kinshasa en République démocratique du Congo(RDC), aux différentes parties prenantes, lors d’un atelier organisé dans le cadre de la mise en œuvre de cette assurance.
« Nous avons expliqué aux différentes parties prenantes le caractère obligatoire de l’assurance maladie afin de contribuer à l’harmonisation des points de vue », a déclaré Polydore Kabila, coordonnateur du Conseil national Couverture santé universelle (CN/CSU),
Il a expliqué que, cette rencontre avait pour objectifs spécifiques, de présenter aux parties prenantes, le cadre légal du régime d’assurance maladie obligatoire et toutes les réformes y afférentes ainsi que les établissements publics de facilitation de la mise en œuvre de la CSU principalement, le Fonds de solidarité de santé.
Cet échange s’est beaucoup tourné, autour de deux objectifs indiqués ci-haut pour soutenir la vision du Chef de l’État Félix Tshisekedi Tshilombo, qui a de nouveau inscrit la CSU parmi les 6 engagements de son projet de société qui va ainsi garantir plus d’accès aux services de base en veillant sur des programmes de la CSU », a affirmé M.Kabila..
Aux participants, il a expliqué les quatre (4) socles ou piliers qui sont, entre autres, l’accès aux services de santé de qualité, la bonne qualité desdits services et la protection financière des bénéficiaires en respectant la notion d’équité pour éviter une ruine financière.
Pour sa part, le professeur Thomas Matukala, Expert permanent en charge des soins au CN/CSU, a relevé que Le CN/CSU a pour mission de définir la politique nationale de la couverture santé et de s’assurer de la mise en œuvre efficiente suivant les orientations du chef de l’Etat.
Il a dit que grâce à la promulgation de l’ordonnance 23/006 du 3 mars 2023 la mise en place du système d’assurance maladie obligatoire pour tous le monde à trois régimes, a savoir, l’assurance maladie obligatoire, le subventionnement total des soins médicaux aux indigents et vulnérables et enfin l’assurance maladie complémentaire.
Les points à réaliser à court terme
M. Thomas Matukala a indiqué que s’il y a trois points à réaliser a court terme, c’est notamment l’extension totale de la gratuité de la maternité dans le reste du pays, le lancement du paquet de base et l’implémentation progressive des axes stratégiques contenus le programme du CN/CSU.
« La santé étant un élément fondamental des droits de l’homme, l’accès aux soins et services de santé ne devrait pas souffrir d’un quelconque frein » a-t-il soutenu.
Il a souligné qu’en 2024, 34% des personnes ayant subi un épisode de maladie au cours de 6 derniers mois, n’ont pas eu recours aux services de santé ou à un guérisseur et 35% de ceux-ci ont déclaré que la barrière financière en était la principale raison.
Mme Espérance Nzunzi Mwaka, Présidente nationale des producteurs agricoles du Congo et participante a, salué l’importance de cette rencontre pour les paysans qui éprouvent des difficultés quant à leur accès aux soins de santé de qualité dans les villages faute des moyens financiers et de l’impraticabilité des infrastructures routières. « Nous louons l’initiative du Président de la République Félix Tshisekedi Tshilombo, sur la mise en œuvre du programme CSU, mais nous menons des plaidoiries pour la révision du tarif de la contribution mensuelle qui ne va pas permettre aux paysans de contribuer et de s’approprier ce programme, leurs revenus étant insuffisant », a-t-elle fait savoir. ACP/Kayu