Kinshasa, 30 octobre 2024 (ACP).- Le consensus sur l’offre et l’utilisation de la méthode contraceptive dénommée «Acétate de Médroxyprogestérone dépôt (DMPA) sous cutané (SC)» en République démocratique du Congo, a fait l’objet d’un atelier de deux jours, ouvert mercredi à Kinshasa par la directrice du Programme national de santé de la reproduction (PNSR).
«Aujourd’hui, nous sommes en atelier de consensus sur l’offre et l’utilisation du DMPA-SC. Pour faire une bonne planification familiale, il faut arriver à proposer une large gamme de méthodes contraceptives. Et DMPA-SC, c’est une des méthodes et une stratégie que le pays a adoptée depuis 2018», a déclaré le Dr Anne Marie Tumba, directrice du PNSR.
«Il s’agit d’un cadre de concertation avec tous les acteurs pour discuter de l’état de mise en œuvre de l’auto injection du DMPA-SC en RDC pour laquelle on fait la promotion», a-t-elle précisé.
«On doit donner à la femme la possibilité de choisir la méthode qu’elle veut pour son bien-être. Pour ce faire, nous avons beaucoup de stratégies et de méthodes parmi lesquelles, il y a des ovales, des méthodes mécaniques, des méthodes chirurgicales et les injectables à longue durée d’action dont la (DMPA-SC)», a-t-elle ajouté.
Dans cette optique, le Dr Tumba a appelé les journalistes à sensibiliser la population à cette nouvelle méthode, déjà disponible même dans des pharmacies afin d’éviter l’infodémie.
Elle a exhorté les femmes et les filles à prendre l’information concernant les méthodes contraceptives à la source, ajoutant que «cette méthode est un salut pour autonomiser la femme, c’est vraiment une bouffée d’oxygène que les femmes n’avaient pas avant».
Le Dr Zénon Mujani, chef de service suivi et évaluation en planification familiale au PNSR, a indiqué que l’objectif de cet atelier est de doter le pays d’une feuille de route de l’intensification de mise en échelle de DMPA-SC.
Il s’agit, notamment de façon spécifique d’identifier les progrès, les goulots d’étranglement et les opportunités pour la poursuite de la prestation des services d’auto injection.
De son côté, Dr Stéphane Konan a fait savoir qu’au niveau politique, l’environnement est très favorable pour la mise en œuvre de ce projet de l’auto-injection du DMPA-SC, non seulement dans le secteur public mais aussi au niveau du secteur privé.
«Il y a plusieurs activités qui sont en train d’être menées et qui permettront de pouvoir décoller pour intensifier l’auto-infection du DMPA-SC à Kinshasa et dans toutes les autres provinces du pays», a-t-il dit.
La RDC a entamé depuis 2018 le processus de mise à l’échelle du DMPA-SC au cours de la mise en œuvre de son Plan stratégique multisectoriel de planification familiale 2014-2020.
Le ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale a, à travers le Programme national de santé de la reproduction (PNSR) avec ses partenaires travaillé pour l’introduction et la mise à l’échelle du DMPA-SC dans le but d’élargir la gamme des options en matière de contraception pour les femmes en RDC et de contribuer ainsi à l’augmentation de la prévalence contraceptive moderne. ACP/ODM