Kinshasa: le personnel soignant sensibilisé à la prise en charge des fistules obstétricales

Kinshasa, 26 mai 2024 (ACP).- Le personnel soignant de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo(RDC), a été sensibilisé, samedi, à la prise en charge et à la prévention des fistules obstétricales, au cours d’une conférence organisée en marge de la journée internationale pour l’élimination de cette maladie, célébrée le 23 mai de chaque année.

«Nous sensibilisons le personnel médical à la prévention, au diagnostic et à la prise en charge des fistules obstétricales (…) Les femmes ayant un problème de fistules ont plusieurs symptômes, notamment l’incapacité à contrôler les urines,  les selles ou les flatulences, des écoulements d’urines à la marche, au lit, pendant le rire, à la toux ou pendant la miction », a déclaréK Dr Lucien Wasingya kasereka, chirurgien réparateur des fistules. « La communauté doit retenir que la fistule n’est pas de la sorcellerie. En cas de l’apparition des symptômes précités, la patiente doit contacter notre équipe pour être prise en charge gratuitement », a-t-il ajouté.

Ce médecin qui a exposé sur « la chirurgie des fistules obstétricales en RDC », a défini cette maladie comme une perforation entre le vagin et la vessie ou entre le vagin et le rectum, lors d’un accouchement. Selon lui, la prévention des fistules se fait au niveau médical. Elle consiste à encourager la femme enceinte à respecter les séances des consultations prénatales, à faciliter les soins obstétricaux d’urgences dans toutes les maternités, à organiser les campagnes de mobilisation et de sensibilisation de la communauté.

« Parmi les facteurs de risques, nous citons la faible accès aux services de soins obstétricaux d’urgences, la pauvreté, la malnutrition et les pratiques traditionnelles », a-t-il dit. Par ailleurs,  Dr Wasingya a indiqué qu’en RDC, la fistule obstétricale demeure un problème de santé publique. Son incidence reste inconnue.  «On estime entre 5000 et 7000 cas par an, soit deux cas pour mille accouchements », a-t-il fait savoir. De son côté, le Dr. Joseph Bangambe, médecin directeur de l’hôpital HJ, a, lors de son intervention, parlé des infections gynécologiques. « Les infections génitales en gynécologie sont des pathologies très fréquentes dans le monde et en Afrique. Elles ont plusieurs conséquences telles que le sepsis, la péritonite, la stérilité, voire la mort. La prévention consiste à respecter l’hygiène corporelle et vestimentaire de la femme», a-t-il laissé entendre. « Par l’hygiène vestimentaire, la femme doit éviter de porter le sous-vêtement qui serre et en nylon, plutôt privilégier le sous-vêtement en coton », a conseillé ce gynécologue obstétricien. Il sied de rappeler que cette conférence est organisée par le club de gynécologie obstétrique et Autres initiatives en collaboration avec la fondation Fustula RDC. ACP/

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