Kinshasa, 20 novembre 2024 (ACP).- Les habitants de Kinkuemi, village situé à 3 km de N’djili-Brasserie, dans la banlieue-sud de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, ont été sensibilisés, mercredi, à la bilharziose génitale féminine, par l’Ong Santé et développement de la femme et de l’enfant (Sadefe).
«Nous sensibilisons les femmes à cette maladie appelée bilharziose génitale féminine qui est une maladie méconnue. Déjà pour le médecin, c’est difficile à diagnostiquer, dont les signes sont vraiment comparables à un cancer du col de l’utérus », a déclaré Dre Ornella Malembe, présidente de l’Ong Sadefe.
« La bilharziose est une maladie qui touche plus de 261millions des femmes au monde entier. C’est vraiment un problème de santé publique. Elle est responsable de la stérilité chez la femme. Il a donc nécessité de sensibiliser les femmes pour reconnaître cette maladie à temps et vite et de consulter pour soigner et éviter les différentes formes des complications dues à cette maladie », a-t-elle précisé.
Selon elle, cette maladie est due à une infection causée par un verre de terre appelé « schistosomiases ». La transmission se fait en contact cutané avec l’eau douce infectée.
« Il faut faire très attention parce que c’est une maladie qui est vraiment répandue en Afrique dans les zones rivages et urbaines », a-t-elle prévenu.
Les signes de cette maladie, a poursuivi Dre Malembe, sont entre autres, les pertes blanches qui sentent vraiment mauvaises, de fois mélangées avec du sang et le saignement après le rapport sexuel.
« Lorsque vous avez les démangeaisons au niveau de votre appareil génital, des sensations de brûlure qui peut donner parfois des douleurs pelviennes, des douleurs au bas ventre, des douleurs pendant ou après le rapport sexuel » a-t-elle dit.
Par ailleurs, ce médecin a signifié que les complications de la bilharziose sont très néfastes. La plus grande complication reste l’infertilité.
« Il y a également les avortements en répétition, des mictions involontaires lors de la toux par exemple ou le rire. Juste en riant vous avez l’impression que vous avez uriné. Et afin une autre grande complication est le cancer du col de l’utérus et l’exposition au VIH-sida », a-t-elle indiqué.
Dans ce même ordre d’idées, Dre Malembe a recommandé d’éviter de se baigner dans les rivières afin de prévenir cette maladie. Elle a alternativement proposé de faire reposer l’eau puisée de la rivière pendant un jour avant de s’en servir pour se laver.
L’ONG Santé et Développement de la Femme et de l’Enfant, (SADEFE) a comme objectifs de sensibiliser la femme et la jeune fille en milieu urbain et rural aux différentes maladies afin de leur permettre, notamment d’acquérir les réflexes adéquats pour une prise en charge correcte et précoce et d’éviter ainsi des conséquences préjudiciables à leur développement. ACP/C.L.