Kinshasa, 3 décembre 2024 (ACP).– Plus de 70 personnes se sont fait volontairement dépistées du VIH/Sida, mardi à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, à l’occasion de la 36ème édition de la Journée mondiale du Sida, organisée au siège du Programme national multisectoriel de lutte contre le Sida.
« Nous avons déjà dépisté plus de 70 personnes, et il y a plus des cas négatifs que positifs ainsi que des résultats indéterminés. Ceux dont les résultats sont indéterminés, nous les avons appelés à se présenter 2 semaines après pour le contrôle », a déclaré le Dr Chico Munsimbele, point focal VIH au centre Trophos.
« Nous sommes ici pour le dépistage. A l’arrivée de la personne, la première étape est le pré-test ou l’enregistrement. La deuxième étape consiste à faire le test et la troisième consiste à communiquer le résultat en post-test à travers un counseling post-test. Si le résultat est positif, nous vous orientons directement pour la prise en charge et quand c’est négatif on vous encourage à vous protéger et à refaire le test après 3 mois », a-t-il expliqué.
Le dépistage, a-t-il poursuivi, est plus orienté vers les transgenres, les homosexuels, les professionnels des sexes et ceux qui s’injectent des drogues intraveineuses. Ce sont là les populations cibles ayant une vie sexuelle active et à risque de contracter le VIH.
« Après les avoir dépistés, les cas positifs sont directement pris en charge sous ARV parce que nous sommes dans l’approche » tester, traiter et nous commençons à donner des rendez-vous proches pour surveiller l’évolution. Avec le temps, si la personne adhère (prend régulièrement ses produits), nous allons prolonger des rendez-vous, de 3 mois à 6 mois et on fait des examens de contrôle qu’on appelle la charge virale », a-t-il précisé.
Par ailleurs, ce médecin a indiqué qu’en termes de prévention il existe « la Prep », qui est une molécule utilisée pour les séronégatifs de la catégorie des transgenres, des homosexuels et professionnels de sexe qui sont dans une vie à risque pour prévenir la contamination.
« Si la personne est sous PREP, elle ne sera pas contaminée. En cas par exemple de rupture des préservatifs, au moment d’un contact, si la personne n’était pas sous PREP, elle ne va pas développer la maladie, si elle est prise en charge dans les 72 heures », a-t-il rassuré.
TROPOS est un centre de dépistage consacré uniquement pour les populations à plus de risques de contracter le VIH. Pour atteindre cette catégorie de la population, ce centre recourt aux pères éducateurs pour les aborder.
ACP/JF