Kenge, 27 février 2024 (ACP).- Les prestataires des soins de santé de la province du Kwango, dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo (RDC) ont été formés, mardi, en prévention contre des infections (PCI), au cours d’un atelier sur l’appropriation du projet «Réponse sanitaire d’urgence à la crise humanitaire de Mai-Ndombe ».
« Nous voici réunis pour les activités de formation des prestataires des soins de santé en prévention contre des infections (PCI) dans le cadre du projet de l’OMS avec l’ONG Cause Rurale, financé par le Fonds Humanitaire (FH RDC) intitulé : « Réponse sanitaire d’urgence à la crise humanitaire de Maï-Ndombe en faveur des personnes vulnérables affectées par les mouvements des populations dans les zones de santé de Boko et Popokabaka de la Division provinciale du Kwango (DPS Kwango)», a déclaré Saturnin Tangandandu Kapalanga, gouverneur a.i de la province du Kwango.
« Ces assises démontrent à suffisance l’intérêt qu’a tous les acteurs de la vie sociale, notamment le gouvernement, les Partenaires techniques et financiers (PTF) et la société civile, de voir la province du Kwango qui, présentement connait les troubles dans les zones de santé de Boko et Popokabaka, récupérer sa place datante » a soutenu S. Tangandandu.
Il a remercié le chef de l’Etat pour la pacification des provinces du Kwango en mettant à la disposition des décideurs tout ce qu’il faut pour que la paix revienne dans cette partie du pays, avant d’exprimer sa gratitude aux partenaires d’appui « Je remercie l’OMS et le Fonds Humanitaire de la RDC (FH RDC) pour leur soutien financier et matériel au profit de la population» a-t-il dit.
Invité les participants à capitaliser les thèmes qui seront développés pour le bénéfice de la population des différentes zones de santé ciblées.
« Depuis l’avènement de ce conflit Teke-Yaka, le gouvernement de la RDC a opté pour une solution globale» a rapporté S. Tangandandu.
Alfred Mvuangala, représentant du ministre provincial de la santé du Kwango, a fait savoir que la tenue de cet atelier est un moment privilégié pour les prestataires cliniques et communautaires dans les zones de santé.
Ce conflit, a-t-il ajouté a engendré plusieurs conséquences notamment le déplacement répété de la population dans plusieurs milieux, agglomérations et villages particulièrement dans les zones de santé de Boko, Popokabaka et Kenge. La flambée des plusieurs maladies dont la rougeole, la malnutrition, les infections sexuellement transmissibles et les infections respiratoires aiguës ainsi que les sans-abris suite aux incendies font également parties des conséquences dudit conflit.
« Je salue les efforts de l’OMS à travers l’ONG « Cause Rurale » qui a entendu les cris du gouvernement provincial du Kwango face à ces menaces », a-t-il indiqué.
La formation des prestataires des soins en PCI contribue à la promotion de la santé
Mme Pélagie Makiedika, présidente de l’ONG Cause Rurale, a fait savoir que l’objectif global de ces assises est de contribuer à la promotion de la santé et à l’amélioration de la qualité de vie des populations déplacées du conflit de Mai-Ndombe dans la province du Kwango, en zone de santé de Boko et Popokabaka.
Cet atelier a-t-elle ajouté permet également aux participants ciblés d’échanger et de réfléchir sur la stratégie et l’approche de travail susceptible de faciliter l’atteinte des résultats, d’élaborer ou d’enrichir le plan de travail annuel ou chronogramme des activités de chaque zone de santé, de renforcer les capacités des prestataires de deux zones de santé en PCI et santé mentale. Cet atelier a regroupé 50 personnes des différentes aires de santé ciblées notamment 3 prestataires par aire, un Infirmier titulaire (IT), deux sages-femmes, les pharmaciens, puis 4 personnes pour le Bureau central de la zone (BCZ). La formation s’étendra dans une durée de 5 jours. Un kit des médicaments a été remis à titre symbolique aux médecins chefs de zone de Boko et Popokabaka. ACP/