Kinshasa, 19 août 2024 (ACP).- La République démocratique du Congo a décidé d’accélérer le processus d’élaboration de sa politique forestière nationale (PFN) afin d’avoir une vision partagée et commune sur la manière de gérer durablement ses forêts, a-t-on appris lundi dans un atelier de planification.
«Le pays a décidé d’accélérer le processus d’élaboration de la politique forestière en capitalisant les acquis des états généraux des forêts et des tentatives antérieures, notamment des documents techniques. Cela en vue de forger une vision partagée et commune sur la manière de gérer durablement nos forêts», a déclaré Benjamin Toirambe, secrétaire général à l’Environnement, au cours de l’atelier de planification de la version préliminaire de ce document, tenu à Kinshasa.
«Il est inconcevable qu’un pays qui détient plus de 60% de superficie du massif forestier et qui séquestre mieux le dioxyde de carbone, ne puisse pas disposer d’une politique forestière nationale à l’instar d’autres pays avec qui nous partageons le même massif, le bassin du Congo», a-t-il déploré.
«Il est important pour la RDC de se doter d’un document de politique forestière pour avoir des orientations claires devant la conduire à un développement réellement attendu par tous», a-t-il préconisé.
Les parties prenantes appelées à proposer de vraies réformes
Par ailleurs, le secrétaire général à l’Environnement a appelé les parties prenantes à ces assises à un travail plus poussé dans le contexte de proposer de vraies réformes tant institutionnelles que juridiques.
«C’est de la somme de nos efforts individuels et collectifs que jaillira la production de ce document permettant de jeter les bases d’une gestion forestière capable de lutter contre la pauvreté et de développer durablement notre pays. Ensemble nous allons y arriver», a-t-il dit.
Pour Mme Floriane Pomares, représentante de l’AFD, cette politique forestière nationale a le mérite d’être un outil stratégique et politique pour le secteur forestier congolais, pour gérer durablement les forêts et ses ressources avant de les valoriser en vue d’un développement économique, sociale et durable des communautés locales tout en intégrant l’enjeu de l’agenda climatique.
«Nous espérons que cet atelier sera productif pour permettre au gouvernement avec l’appui du programme de gestion durable des forêts (PGDF) d’avoir la validation nationale de ce document de politique forestière nationale. Ce document sera validé au conseil des ministres d’ici la fin de cette année, nous l’espérons», a-t-elle annoncé.
De son côté, Mme Nounou Booto qui a engagé le PGDF, a indiqué que cette politique forestière nationale est attendue par tous, notamment l’administration, les bailleurs, les secteurs privés, la société civile et par les communautés locales.
«Notre pays a beaucoup évolué en 20 ans. De nouvelles priorités sont apparues et le pays souhaite désormais approfondir sa vision en la mettant notamment dans la gestion durable des forêts, le développement économique de son peuple, en l’aidant à sortir de la pauvreté tout en s’alignant à ses engagement internationaux en matières climatiques», a soutenu Mme Nounou Booto.
Organisé du 19 au 23 août par le programme de gestion durable des forêts (PGDF), cet atelier a pour objectif principal de renforcer la dimension participative et inclusive en impliquant équitablement toutes les parties prenantes clés du secteur forestier dès le début du processus d’élaboration de la PFN, afin d’assurer une appropriation partagée de celle-ci.
ACP/ODM