Kinshasa, 24 août 2024 (ACP).- La vaccination contre Ebola réduit de 84 % le risque de développer la maladie, selon une étude menée et dédiée à l’épidémiologie et la recherche médicale en République Démocratique du Congo (RDC), par « Epicentre » branche de l’Ong MSF, a-t-on appris samedi d’un communiqué.
« Une étude menée par Epicentre, branche de Médecins Sans Frontières (MSF) révèle que le risque de développer Ebola diminue de 84 % chez les personnes vaccinées par rapport aux personnes non-vaccinées », a-t-on lu dans ce communiqué de MSF
Pour la source, l’étude a porté sur l’analyse de données collectées lors de la plus grande épidémie déclarée en RDC au cours de laquelle 3.470 cas et 2.287 décès ont été enregistrés entre 2018 et 2020.
L’étude, financée par MSF, a porté sur le vaccin « rVSVΔG-ZEBOV-GP », seul vaccin contre Ebola dont l’utilisation est recommandée par l’OMS pour les personnes à haut risque de contracter la maladie pendant une épidémie, a-t-poursuivi.
« Cette étude dissipe les incertitudes sur l’efficacité réelle du vaccin : il s’agit de la première publication évaluant l’efficacité du vaccin rVSVΔG-ZEBOV-GP en dehors d’un essai clinique. Elle a été réalisée pendant la deuxième plus grande épidémie d’Ebola jamais enregistrée », a expliqué Sophie Meakin, épidémiologiste à Epicentre.
Pour MSF, conçu pour une administration en une seule dose, ce vaccin est utilisé via une stratégie en anneau qui consiste à vacciner les personnes qui ont été en contact avec une personne chez qui l’infection par le virus Ebola a été confirmée, les contacts de ces contacts et le personnel de santé de première ligne.
Elle a montré que la vaccination par le « rVSV-ZEBOV » conférait une protection élevée contre le développement de la maladie à virus Ebola dès le dixième jour après la vaccination. L’efficacité du vaccin a été estimée en comparant les taux de positivité au test PCR Ebola entre personnes vaccinées et non-vaccinées, a fait savoir la source.
Au total, l’analyse a porté sur 309 personnes testées positives à la PCR et 309 personnes montrant des symptômes suspects d’Ebola mais négatives à la PCR. L’étude a été menée en collaboration avec l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB) et le ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévention de la RDC.
Plus de 300 000 personnes ont été vaccinées lors de l’épidémie d’Ebola en RDC durant une campagne débutée en août 2018. Le pays a connu quinze épisodes de l’épidémie de la maladie à virus Ebola, qui est une fièvre hémorragique rare, généralement grave et mortelle si elle n’est pas traitée. Cette maladie tient son nom de la rivière Ebola, située dans le nord de la RDC, où le virus a été repéré pour la première fois en 1976, a-apprend-t-on.
ACP/C.L.