Le lézard « Agama Agama », porteur des microbes responsables de la fièvre typhoïde(Professeur d’université)

Mbuji-Mayi, 10 avril 2024 (ACP).- Le lézard « Agama Agama », communément appelé « Mutu rouge », est un animal porteur sain de germes de microbes responsables de la fièvre typhoïde et paratyphoïde, a-t-on appris mercredi lors d’une conférence scientifique à l’Université officielle de Mbuji-Mayi (UOM), au Kasaï Oriental (centre de la République démocratique du Congo).

« Agama Agama est un lézard porteur sain de germes de microbes qui sont responsables de la fièvre typhoïde et paratyphoïde, qui cause des infections des intestins. C’est très dangereux pour les enfants, les femmes enceintes et les personnes plus âgées, surtout lorsqu’ils manipulent cet animal », a déclaré le professeur Henri Kande Muidikayi de l’UOM.

 «Cette espèce est différente des autres lézards qu’on a dans cette ville. Nous vivons avec lui dans nos maisons, dans nos parcelles… mais d’aucun ne se pose la question sur le danger que représente cet animal sur le plan sanitaire, savoir comment nous devons nous comporter devant cette espèce dans nos maisons, qu’est ce qui se passe lorsque nous interagissons avec cet animal », a précisé ce professeur.

Et de poursuivre : « Si l’espèce a commencé à se développer dans la ville de Mbuji-Mayi et atteindre toutes les communes, cela veut dire qu’elle a trouvé un biotope, un milieu favorable à son environnement, et elle n’a pas trouvé ses prédateurs. Par contre, elle est devenue prédatrice des autres espèces qu’elle a trouvées, c’est pourquoi nous disons qu’elle est invasive ».

Pour le Prof Kande, le fait de toucher ou de tuer cette espèce  expose aux maladies.

« J’ai croisé les enfants de moins de 10 ans qui ont tué cette espèce et jouait avec. On ne peut pas toucher cette espèce. Par contre, on peut prendre des précautions pour l’éviter, ou utiliser les moyens biologiques pour l’éliminer dans notre milieu », a-t-indiqué.

« Il faut donc éviter de manger sans laver les mains correctement et ne pas oublier de protéger la nourriture, de peur que cet animal tombe dedans », a conseillé ce professeur d’université.

Pour lutter contre la prolifération de cette espèce dans la ville de Mbuji-Mayi, a-t-il préconisé,  le moyen le plus sûr est d’élever dans chaque ménage au moins un chat et ou un chien. ACP/ KHM/ KKP

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