Kinshasa, 20 décembre 2022 (ACP).–Le niveau de transmission de la filariose lymphatique, maladie connue sous le nom d’éléphantiasis demeure faible dans 6 zones de santé du Maniema, rapporte le programme national de lutte contre les maladies tropicales négligées à chimiothérapie préventive (PNLMTN-CTP) à l’issue d’une mission d’enquête.
« L’objectif de cette mission d’enquête allant du 30 octobre au 18 novembre 2022, était d’évaluer le niveau de transmission de l’éléphantiasis, une maladie vectorielle transmise par la piqure des moustiques notamment culex, anophèles, mansonia et aèdes », a confié mardi à l’ACP, le Dr Sylvain Mupoyi spécialiste en parasitologie au NPNLMTN-CTP
« Sur un échantillon de 8.506 élèves de 6 à 7 ans enquêtés dans six zones de Santé réparties en 6 unités d’évaluation (UE), à savoir, Kailo, Kalima, Kasongo, Lubutu, Obokote et Punia, vingt (20) étaient positifs au filariasis test strip (FTS) soit une proportion de porteurs d’antigènes filarien circulant de 0,23% », a-t-il expliqué.
Il a fait savoir que la mission est intervenue après 5 ans de traitements médicamenteux de masse (TMM) dans ces zones de Santé.
Le Dr a soutenu que le TMM est donné annuellement avec l’association d’ivermectine plus albéndazole dans la plupart de zones de santé endémiques pour le cas de la filariose lymphatique. « Ce traitement est aussi donné semestriellement avec l’albéndazole seul dans les zones de santé où la filariose lymphatique est co-endémique à la loase », a-t-il affirmé.
L’assainissement du milieu permet de prévenir l’éléphantiasis
Par ailleurs, le spécialiste en parasitologie au programme national de lutte contre les maladies tropicales négligées à chimiothérapie préventive, le Dr Sylvain Mupoyi a affirmé que l’assainissement régulier du milieu et l’utilisation correcte des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action constituent un moyen efficace pour empêcher la résurgence de la maladie dans la communauté.
« Dans la lutte anti vectorielle, l’utilisation correcte des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action s’avère efficace dans le contrôle de la filariose lymphatique, telle que prouvée dans des études récentes », a-t-il dit, ajoutant : « Un rapprochement entre les services de santé, de l’éducation et de l’environnement permettra d’asseoir une durabilité des acquis engrangés dans l’élimination de cette maladie ».
Selon le programme national de lutte contre les maladies tropicales négligées à chimiothérapie préventive, 245 des 516 zones de santé de la République démocratique du Congo (RDC) sont endémiques de la filariose lymphatique.
ACP/KHM