Kinshasa, 04 octobre 2023 (ACP).- Le surpoids expose les femmes ménopausées au cancer du sein, a appris une journaliste de l’ACP d’une gynécologue à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), en prévision de la Journée internationale de sensibilisation au cancer du sein, célébrée le 19 octobre de chaque année.
« Le surpoids est l’un des facteurs qui expose les femmes à développer un cancer du sein et particulièrement celles ménopausées en qui ont des taux d’œstrogènes bio disponibles plus élevés. Ceux-ci pourraient être à l’origine de l’augmentation du risque de cancer des seins après la ménopause en cas de surcharge pondérale », a déclaré le Dr Joëlle Lumaya.
« Le surpoids et l’obésité, qui exposent à des diverses maladies et à l’inconfort, sont définis comme une accumulation anormale ou excessive de graisse, qui nuit à la santé. On considère qu’une personne est en surpoids lorsque son indice de masse corporelle (IMC) est supérieur à 25 et qu’elle est obèse lorsque celui-ci est supérieur à 30 », a affirmé le Dr Joëlle Lumaya.
La gynécologue Lumaya a recommandé à cet effet, chaque femme à connaître son état de santé mammaire régulièrement et d’éviter le surpoids en tenant compte du changement anormal paraissant dans son corps.
Elle a, par ailleurs, cité certains symptômes du cancer du sein tels qu’une boule dans la poitrine, un écoulement de sang par le mamelon ainsi qu’un changement de forme ou de texture du mamelon ou du sein.
« J’exhorte toutes les femmes et surtout celles de plus de 45 ans à toujours pratiquer une activité physique régulière, à privilégier une alimentation saine, à limiter la consommation d’alcool et de tabac, à réduire son exposition aux pesticides et aux produits chimiques, au contrôle médical régulier, au dépistage du cancer des seins », a-t-elle recommandé.
« N’attendez pas demain, car ça pourrait être trop tard. Plus tôt la maladie est connue, plus rapidement la prise en charge est facile et la guérison est assurée parce que jusque-là, le cancer reste une maladie mortelle », a conseillé, le Dr Lumaya.
« Souvent les malades viennent déjà à un stade très développé et là ça devient compliqué pour la prise en charge qui coûte très », a affirmé le Dr Joëlle Lumaya.
On estime qu’une femme sur huit sera atteinte d’un cancer du sein au cours de sa vie. C’est la principale raison pour laquelle les femmes doivent se soumettre à un dépistage régulier.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il est possible de réduire la prévalence du cancer du sein en mettant en œuvre des stratégies fondées en matière de prévention, de dépistage, de détection précoce et de traitement, mais aussi en améliorant l’accès aux soins palliatifs.
Concernant le cancer du sein, l’obésité augmente leur survenue de 30 à 50 % chez la femme ménopausée selon un effet « dose-réponse », l’augmentation du risque étant de 9 à 31 % pour une augmentation de 5 kg/m2 d’IMC
ACP/KHM