Le taux de mortalité maternelle en RDC, un de plus élevés au monde

 Kinshasa, 11 juillet 2023 (ACP).- La République démocratique du Congo représente l’un des taux les plus élevés de mortalité maternelle dans le monde, a déclaré mardi à Kinshasa, en République démocratique du Congo, la ministre de la Formation professionnelle, Antoinette Kipulu.

Mme Kipulu qui a représenté la ministre du Genre, Famille et Enfant, l’a déclaré à l’occasion de la célébration à Kinshasa du 20ième anniversaire de l’adoption du protocole à la Charte africaine des Droits des femmes en Afrique, appelé communément « Protocole de Maputo ».

« Même s’il y a une avancée dans la promotion des droits des femmes, beaucoup reste encore à faire, notamment le droit à la santé, spécialement en matière de santé sexuelle et reproductive où la République démocratique du Congo représente un des taux les plus élevés de mortalité maternelle au monde », a souligné la représentante de la ministre du Genre, Famille et Enfant, la ministre Kipulu.

« L’article 14 du Protocole de Maputo garantit le droit des femmes à la santé, y compris la santé sexuelle et reproductive. Malgré ces garanties, le respect, la promotion, la protection et la réalisation de la santé et des droits sexuels et reproductifs des femmes et des filles en RDC restent déficients », a-t-elle indiqué.

Le Dr Roger Mbungu, spécialiste en gynécologie obstétrique aux Cliniques universitaires de Kinshasa (CUK), également doyen de la faculté des Médecine à l’Université de Kinshasa a, de son côté, fait savoir que le protocole de Maputo protège les droits des femmes dans le contexte du VIH et autorise l’avortement pour des motifs limités.

Le Protocole de Maputo à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples est un protocole international de l’Union africaine, amenant les États signataires à garantir les droits des femmes, y compris le droit de participer au processus politique, l’égalité sociale et politique avec les hommes, une autonomie améliorée dans leurs décisions en matière de santé et la fin des mutilations génitales féminines. Le protocole a été initié lors d’une réunion organisée par le Réseau d’association et d’ONG de promotion et de protection des Droits des femmes en Afrique  (WILDAF), du 8 au 9 mars 1995. Il a été conclu et signé le 11 juillet 2003 à l’occasion du sommet de l’Union africaine, à Maputo, au Mozambique. Tous les États membres de l’Union africaine l’ont signé, sauf le Botswana, le Maroc et l’Égypte. La convention est entrée en vigueur le 25 novembre 2005. En juillet 2020, les États signataires n’ayant pas ratifié le protocole sont le Burundi, la République centrafricaine, le Tchad, l’Érythrée, Madagascar, le Niger , la République arabe sahraouie démocratique, la Somalie, le Soudan du Sud et le Soudan. ACP/KHM

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