Kinshasa, 27 juin 2022 (ACP).- Le vitiligo touche environ 1% à 2% de la population congolaise. Il n’existe aucun moyen de prévenir cette maladie dont les causes sont inconnues, a indiqué lundi, le Dr Danny Kanyinda, dermatologue à l’hôpital univers santé, situé dans la commune de Lemba, à Kinshasa, au cours d’un entretien avec l’ACP, à l’occasion de la Journée mondiale de vitiligo, célébrée le 25 juin.
Selon la source, le vitiligo, leucoderme ou achromie est une maladie de l’épiderme qui se caractérise par des taches blanches qui apparaissent et s’étendent sur la peau. Il apparaît généralement vers l’âge de 10 ans à 30 ans (la moitié des personnes atteintes sont avant 20 ans).
Le vitiligo est donc assez rare chez les enfants. Il touche aussi bien les hommes que les femmes, et survient partout dans le monde, sur tous les types de peau. Il se manifeste par des zones de peau dépigmentée de taille plus ou moins importantes, notamment sur le visage, les pieds, les mains, les articulations. Dans certains cas, les poils ou les cheveux qui poussent à l’intérieur des zones dépigmentées sont également blancs.
Cette maladie n’est ni infectieuse, ni contagieuse, ni (physiquement) douloureuse. Ses répercussions psychologiques ne sont pourtant pas à prendre à la légère et les personnes atteintes souffrent souvent du regard des autres et de la stigmatisation.
Le dermatologue Kanyinda a fait savoir que ces taches blanches sont causées par une dépigmentation, c’est-à-dire la disparition des mélanocytes, les cellules responsables de la couleur de la peau (pigmentation).
Par ailleurs, le vitiligo est souvent minimisé et il est encore insuffisamment pris en charge par les médecins. Il s’agit d’une maladie qui a un impact très négatif sur la qualité de vie des personnes atteintes. Le traitement repose sur la prise de stéroïdes. Il peut améliorer l’apparence de la peau, mais ne guérit pas la maladie. ACP/Kayu/JFM/NKV