Kinshasa, 14 Février 2024 (ACP).- L’endométriose est une maladie gynécologique chronique qui cause l’infertilité chez la femme, a-t-on appris mercredi, à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), lors d’une conférence sur cette pathologie. « L’endométriose est une maladie gynécologique chronique et inflammatoire liée à la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine qui cause l’infertilité chez la femme. Mais elle est pourtant ignorée par la majorité de la population », a déclaré Dr Louange Bizangi, gynécologue obstétricien au centre médical Gymp+. Les causes de cette maladie, a-t-il indiqué, sont multiples, notamment la menstruation rétrograde qui signifie que le sang provenant de la menstruation s’écoule en dehors des voies normales et la métaplasie qui est la transformation des cellules de l’utérus en cellules anormales et qui se développent. « Certains avortements clandestins peuvent provoquer l’endométriose », a-t-il ajouté. Selon le Dr Bizangi, l’endométriose présente plusieurs signes, entre autres, les règles douloureuses, des douleurs au niveau du bas ventre et les douleurs pendant les rapports sexuels. Elle peut aussi provoquer des problèmes digestifs. « Les femmes qui souffrent de cette maladie viennent souvent en consultation lorsqu’elles ont du mal à concevoir. Et c’est après des examens médicaux que l’on découvre qu’elles souffrent de l’endométriose. Ces femmes sont prises en charge et certaines arrivent à concevoir et à avoir un bébé après traitement », a précisé le gynécologue. Le traitement de l’endométriose repose sur la prise des hormones. Lorsqu’une femme observe des signes anormaux de manière cyclique, elle doit aller consulter un gynécologue pour bénéficier des soins spécialisés. L’intervention chirurgicale se révèle efficace. On peut enlever le tissu qui s’est développé dans l’utérus», a dit Dr Bizangi.
Une sensibilisation accrue réduit le taux de prévalence de l’endométriose
Le gynécologue Bizangi a, par ailleurs, préconisé la sensibilisation de la population, car, « une sensibilisation accrue associée à un diagnostic et une prise en charge précoce peuvent ralentir, voire réduire le taux de prévalence de cette maladie ». « La sensibilisation est la meilleure manière de réduire le taux de prévalence de cette maladie. La plupart des femmes que nous recevons sont souvent âgées de 35 à 40 ans. Et pourtant, il y a de nombreuses femmes qui souffrent de cette pathologie, mais qui restent à la maison », a-t-il fait remarquer. Et de lancer cet appel : « Nous invitons les femmes à se faire dépister, à temps, pour une meilleure prise en charge car, cette maladie, qui est l’une des causes de l’infertilité, est perçue par la majorité de la population comme étant due à la sorcellerie». ACP/