Kinshasa, 5 juillet 2024 (ACP).- Les cancers gynécologiques et mammaires ont été vendredi au menu de la première conférence internationale, organisée du 5 au 6 juillet à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), par la Fondation congolaise du cancer sous le thème « Perspectives globales et innovations dans le domaine des cancers de la femme ».
« Cette conférence a pour objectif, notamment, de fournir à la communauté médicale et scientifique une synthèse des avancées thérapeutiques les plus significatives dans le domaine du cancer du sein et des cancers gynécologiques », a déclaré le Dr Alex Mutombo, président de la Fondation congolaise du cancer.
Dans son exposé sur une étude menée à Kinshasa en rapport avec la détermination de la prévalence et le type de papillonna virus, le virus qui cause le cancer du col de l’utérus, ce médecin a affirmé que ce type de cancer est l’un de plus faciles à traiter lorsqu’il est diagnostiqué à temps.
« Pour prévenir ce cancer, comme tant d’autres, il faut jouer sur les facteurs de risque. Les femmes devraient adopter un style de vie sain en ayant une alimentation saine. Elles doivent aussi éviter l’obésité et les pratiques sexuelles aberrantes pour ne pas s’exposer au cancer du col de l’utérus », a-t-il conseillé.
De son côté, Mme Anne Marie Tumba, représentante du ministre de la Santé, Hygiène et Prévoyance sociale, a salué les organisateurs de cette session car, selon elle, c’est une première en RDC d’organiser une conférence internationale sur ces types de cancers.
« Vous êtes tous convaincus du travail que fait le ministère de la Santé publique à travers la coordination de la couverture santé universelle pour donner des meilleurs soins à la femme et au nouveau-né. Nous sommes entrain de travailler pour faire une bonne détection et sensibiliser la population aux cancers de sein et du col de l’utérus ainsi que dépister et faire une prise en charge précoce », a-t-elle dit.
Pour sa part, le professeur Yves Jacquemyn , chef de gynécologie à l’Université d’Anvers en Belgique, a indiqué que pour le cancer du col et pour l’endomètre en stade avancé , il est clair que nous pouvons diminuer les souffrances de nos patients, mais cela nécessitera l’introduction d’un programme de radiothérapie en RDC et dans d’autres pays d’Afrique subsaharienne où le cancer ovarien se manifeste toujours en stade avancé.
« Il est important de sensibiliser aux soins palliatifs pour attaquer le cancer du sein qui est le plus fréquent chez la femme », a-t-il recommandé.
Pour le représentant du recteur de l’Université de Kinshasa (Unikin), le sujet retenu dans cette conférence est d’autant plus intéressant étant donné que ces types de cancer constituent la première cause de mortalité de la femme dans le monde, surtout dans les pays à ressources limitées dont la RDC.
Rappelons des cours pré-conférence ont été organisés du 2 au 4 juillet , dans le cadre de cette conférence internationale qui a connue la participation des médecins, des professeurs et des experts de la Société Américaine d’Oncologie Clinique (ASCO) et d’autres institutions venus notamment des Etats-Unis, de la Belgique, de la France, de l’Italie, de la Thaïlande, du Kenya, de l’Afrique du Sud et du Botswana. ACP/C.L.