Les maladies infectieuses, un des canaux de la malnutrition chez l’enfant (Programme national de Nutrition)

Kinshasa, 3 mars  2025 (ACP).- Les maladies infectieuses restent un des canaux de la malnutrition chez l’enfant, a-t-on appris lundi de source sanitaire en marge du Forum national sur la vaccination et l’éradication de la polio, prévu du 5 au 6 mars à Kinshasa, en République démocratique du Congo.

« La relation entre la vaccination et la nutrition est très simple, les infections ou les maladies infectieuses, entre autres, la rougeole, les infections respiratoires aiguës ainsi que la diarrhée sont des canaux ou les boulevards de la malnutrition », a déclaré Béatrice Kalenga, directeur adjoint du Programme national de Nutrition (Pronanut).

Selon elle, un enfant qui souffre de la malnutrition aura des difficultés au niveau de sa réponse immunitaire étant donné que le vaccin est un microbe de l’extérieur qui vient pour protéger l’enfant. « Un enfant qui souffre de la malnutrition n’aura pas des anticorps pour faire face au vaccin qu’on va lui introduire », a-t-elle expliqué.

Mme Kalenga a indiqué que les plates-formes où son service et le Programme national de santé de la reproduction (PNSR) se retrouvent sont au niveau de la consultation préscolaire.

« Dans cette consultation préscolaire, il y a six interventions qui s’effectuent, entre autres, l’alimentation de l’enfant de 0 à 6 mois, de 6 mois à 24 mois, de 24 mois jusqu’à 5 ans. C’est à-dire on doit évaluer l’alimentation de l’enfant, la supplémentation à la vitamine A qui permet encore le renforcement du système immunitaire chez l’enfant; le déparasitage qu’on donne à l’enfant à partir d’une année en vue de lutter contre l’anémie », a-t-elle dit.

Elle a fait savoir qu’aujourd’hui, le taux de l’anémie chez les enfants est de 70 ℅ selon une nouvelle enquête démographique sanitaire (EDS 2023-2024), chez la femme enceinte à 49 ℅, chez la femme à l’âge de procréer  de 47 %. D’où il faut lutter contre l’anémie chez l’enfant pour assurer son système immunitaire.

« La quatrième intervention passe par la pesée qu’on assure à l’enfant pour évaluer sa croissance nutritionnelle. Selon le ministre de la Santé, 48 % des enfants souffrent de la malnutrition chronique et 7 % des enfants de moins de cinq ans souffrent de la malnutrition aiguë sévère », a affirmé le directeur adjoint du Pronanut.

Pour Mme Kalenga, le seul endroit où l’on peut encore vérifier le poids de l’enfant s’il évolue bien, c’est à la consultation préscolaire.

« Le vaccin comme cinquième intervention permet d’assurer le système immunitaire chez l’enfant qui est en bonne santé et la sixième action consiste à lutter contre la paludisme », a-t-elle poursuivi.

Le Forum national sur la vaccination et l’éradication de la polio est axé sur le thème « Immunisation, nutrition et la lutte contre le cancer du col utérin ». Cette rencontre vise à réaffirmer l’engagement du gouvernement de la RDC et de ses partenaires, notamment le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Gavi, à renforcer la vaccination de routine, à lutter contre la polio, la malnutrition et le cancer du col de l‘utérus, en adoptant une stratégie multisectorielle.

ACP/JF

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