Kinshasa, 27 Janvier 2023 (ACP)- Le ministre de la Santé, Jean-Jacques Mbungani, a appelé vendredi, dans un message à la Nation, toutes les communautés de la République démocratique du Congo (RDC) se trouvant dans les zones de santé à risque à se faire dépister et à s’approprier la lutte contre la Trypanosomiase humaine africaine (THA) ou la maladie du sommeil pour l’élimination de celle-ci d’ici 2030.
« …Nous lançons donc un appel vibrant à toutes les communautés qui se trouvent dans les zones de santé à risque d’aller se faire dépister et de s’approprier la lutte », s’est-il exprimé à l’occasion de la Journée nationale de lutte contre la THA, célébrée le 30 Janvier de chaque année.
« Nous encourageons les parties prenantes à continuer d’appuyer cette lutte et nous remercions les partenaires techniques et financiers ainsi que les bailleurs de fonds », a poursuivi le ministre de la Santé.
Auparavant, le ministre de la Santé a dressé un tableau sombre de la situation de cette maladie au pays. Il a fait savoir que la République démocratique du Congo est le pays le plus touché par la maladie du sommeil, elle représente à elle seule autour de 70% de cas de trypanosomiase humaine africaine (THA) répertoriés dans le monde. C’est le pays est le plus prévalent.
Pour ce faire, il fait savoir que le gouvernement de la République, avec ses partenaires techniques et financiers, a pris l’engagement d’éliminer la THA comme problème de santé publique d’ici 2030.
Des progrès considérables dans la lutte contre la THA en RDC
Le ministre de la Santé, Jean-Jacques Mbungani a évoqué quelques progrès considérables réalisés dans lutte contre la trypanosomiase humaine africaine.
« Des progrès considérables ont été réalisés par le gouvernement à travers le ministère de la Santé et l’ensemble de ses partenaires notamment, sur le plan diagnostique avec la mise en place des tests rapides qui ne dépendent pas des chaines de froid. Sur le plan thérapeutique, il y a eu une mise en place du traitement oral efficace avec moins d’effets secondaires. Aujourd’hui, l’accès au traitement est devenu facile grâce aux subventions des partenaires », a-t-il dit.

Jean-Jacques Mbungani a fait remarquer que tout relâchement amènerait vers une recrudescence des cas comme ce fut le cas vers les années 1960 et 1998.
« Ainsi, les efforts doivent être maintenus pour atteindre l’objectif zéro cas en 2030, et l’implication multisectorielle de tous s’avère nécessaire », a-t-il prévenu.
La maladie du sommeil qui est mortelle si elle n’est pas traitée, se transmet par la piqûre d’une mouche tsé-tsé infectée, rappelle-t-on.
Au stade précoce, les personnes atteintes souffrent de maux de tête ou de fièvre et au stade avancé, le parasite traverse la barrière hémato-encéphalique et envahit le système nerveux central, provoquant des symptômes neuropsychiatriques tels que des troubles du sommeil, la confusion, la léthargie et des convulsions.
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