Goma, 11 septembre 2024 (ACP).- La sensibilisation de masse a été envisagée mercredi comme stratégie pour renforcer la riposte communautaire contre l’épidémie de Mpox dans le quartier Himbi, à Goma, au Nord-Kivu, (Est de la République Démocratique du Congo), par un cadre des forces vives, lors d’un entretien.
« En tant qu’activiste de la société civile, nous avons le devoir d’aider notre population. C’est pourquoi nos stratégies seront orientées vers une approche articulée autour de trois axes principaux, à savoir : la sensibilisation de masse, la sensibilisation par mégaphone, ainsi que la sensibilisation à travers les réseaux sociaux et les médias traditionnels », a déclaré Jophet Kakule Malindogo, président de la société civile forces vives du quartier Himbi.
« Nous prônons également une collaboration étroite avec les autorités sanitaires ainsi que l’utilisation de tout autre outil pouvant aider à sensibiliser la population contre la maladie Mpox », a-t-il poursuivi.
Pour M. Kakule, la situation sanitaire dans la ville de Goma et ses environs reste préoccupante vu l’apparition de cette nouvelle épidémie de Mpox qui est devenue une urgence sanitaire décrétée par le gouvernement central de la République démocratique du Congo.
« Cela mérite que nous puissions la combattre sérieusement et requiert l’apport de tout un chacun. C’est ainsi que les membres de la société civile forces vives du quartier Himbi envisagent plusieurs stratégies pour renforcer la réponse communautaire et prévenir la propagation de cette maladie virale », a-t-il dit.
Il a, en outre, souligné l’importance de l’union d’actions pendant cette période d’urgence sanitaire de Mpox en mettant particulièrement l’accent sur la prévention pour assurer la protection mutuelle.
« Vue l’urgence sanitaire de Mpox, nous sommes obligés de nous protéger mutuellement en respectant les gestes barrière comme le lavage des mains, la distanciation sociale, l’abstention de consommer des viandes boucanées des animaux sauvages comme les singes et les rats », a-t- ajouté.
Le Président de la société civile à Himbi a également souligné l’importance d’une collaboration renforcée avec les professionnels de la santé.
« Nous devons chercher à œuvrer main dans la main avec les professionnels de la santé pour identifier les cas suspects, tracer les contacts, et fournir un soutien aux personnes touchées », a-t-il suggéré.
« Nous, de la société civile forces vives, sommes engagés et prêts à apporter notre soutien dans la mise en place des centres de quarantaine temporaires au moment où les cas positifs au Mpox seraient déclarés dans notre entité et dans la distribution des équipements de protection individuelle aux plus vulnérables notamment les cas des déplacés internes », a-t-il insisté.
M. Malindogo a dit espérer que cette mobilisation contribuera à renforcer la résilience communautaire face aux menaces sanitaires de Mpox.
« Si nous parvenons à contenir cette épidémie à travers nos actions dans la communauté ; nous aurons démontré la force de notre solidarité et de notre composante de la société civile forces vives, surtout que c’est encore une structure jeune dans le quartier Himbi», a-t-il fait savoir.
Les membres de la société civile forces vives du quartier Himbi, dans le cadre de l’éveil face à l’apparition de Mpox, ont commencé, à travers les différents canaux de communication, à lancer les alertes de vigilance et à la coopération de tous pour protéger leur communauté et garantir la santé de la population.
C’est depuis le 1er juin que le Nord-Kivu a enregistré le premier cas de Mpox. Actuellement 8 zones de santé sur les 34 sont déjà affectées au Nord Kivu. Il s’agit des zones de santé de Goma, Karisimbi, Nyiragongo, Oicha, Katwa, Mutwanga, Mabalako et Masisi avec 234 cas confirmés. Les zones de santé de Goma et Karisimbi sont considérées comme des épicentres de l’épidémie. ACP/JF