Kinshasa, 3 oct. 2024 (ACP).- Le renforcement des capacités des acteurs du Pilier de la communication de risque et engagement communautaire (CREC) sur la stratégie de l’incident Mpox a été au centre d’un atelier organisé jeudi à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC).
« Cet atelier a pour but de recadrer la stratégie de pilier par rapport à l’incident. Il est vraiment important pour se réunir en vue d’échanger, partager l’expérience et définir également la stratégie par rapport à l’incident Mpox », a déclaré le Dr Adelard Lofungola, incident manager adjoint du système de gestion de l’incident Mpox en RDC.
«Cet atelier va aider à faire l’analyse CREC par rapport à la dynamique actuelle de l’incident. Comment l’incident se comporte et se diversifie par rapport à chaque province, à déterminer la cible primaire, secondaire et tertiaire ainsi que les besoins des informations pour chaque cible »a-t-il ajouté.
Ce médecin a fait savoir que cette activité permet de connaître les personnes habilitées ou commandées pour communiquer et les canaux à utiliser pour atteindre de manière optimale les cibles. Ceci dans le but de comprendre les risques afin d’adopter les comportements responsables face à la riposte.
Il a indiqué que les experts sont là pour expliquer l’incident, sa dynamique et sa cible, car le pilier CREC de Mpox est différent de la rougeole, de la Covid-19 et de la méningite ; chaque épidémie est un cas particulier
« A ce niveau, des experts seront à mesure de prendre ces données pour adapter à leurs stratégies en rapport avec l’incident afin d’obtenir cet engagement communautaire après la perception de risque qui contribue à couper la chaîne de transmission et de contrôler l’épidémie », a-t-il précisé.
Sept provinces ciblées pour la 1ère phase de la vaccination
Par ailleurs, sept (7) provinces de la RDC sont concernées par la 1ere phase de vaccination de Mpox qui va débuter le 5 octobre prochain. Il s’agit des provinces du Nord-Kivu, du Sud -Kivu, de la Tshopo, de Kinshasa, de l’Equateur, du Sud-Ubangi et du Sankuru.
« Cette première phase va commencer avec les adultes car les vaccins pour enfants ne sont pas encore arrivés. Les personnes ciblées par rapport à cette vaccination sont les prestataires de première ligne (c’est par rapport à la santé humaine, animale et environnementale), c’est-à-dire les gens qui sont proches des animaux, des malades, et en deuxième position, les personnes les plus touchées, notamment les enfants », a précisé le Dr Lofungola.
« L’efficacité de ces vaccins n’a pas été démontrée auprès de personnes malades mais plutôt auprès de personnes qui sont exposées et dans la plupart des cas, les gens qui sont autour de la 5ème à une semaine d’exposition », a-t-il affirmé.
« Ça ne sera pas une vaccination synchronisée mais cela se fera de manière progressive selon le niveau de préparation de chaque province » a-t-il dit.
La campagne de vaccination contre la variole du singe initialement prévue le 2 octobre 2024 en RDC a été repoussée au 5 octobre 2024 étant donné que les provinces qui ont été retenues pour cette activité vaccinale n’ont pas encore atteint le niveau optimal de préparation, a conclu le Dr Lufungola. ACP/JF