Nécessité de sensibiliser la population congolaise à l’existence de la variole de singe (expert)

Kinshasa, 18 août 2024 (ACP).-La Nécessité de sensibiliser la population de la République démocratique du Congo (RDC) à l’existence de la variole de singe ou Mpox, déclarée urgence de santé publique de portée continentale, a été évoqué par un éco-épidémiologiste dimanche dans un entretien à Kinshasa.

«Nous avons le devoir de sensibiliser la population à l’existence de cette maladie ainsi que ses moyens basiques de prévention comme le lavage correct des mains», a fait savoir Dr Germain Kapour, médecin éco épidémiologiste.

«Concernant les mesures à prendre pour se protéger contre le Mpox, il y a des mesures d’ordre individuel et communautaire. Il faut une sensibilisation sexuelle, là il faut des bonnes pratiques de sexualité comme l’abstinence pour ceux qui ne sont pas mariés, la fidélité pour les mariés et l’usage des préservatifs», a-t-il ajouté

Cet expert qui étudie comment comprendre, étudier et gérer les maladies transmissibles, a fait savoir que pour lutter contre cette maladie, les autorités doivent former les personnels soignants à la protection et au contrôle de l’infection. Cette formation, a-t-il poursuivi, va leur permettre de savoir comment se protéger et protéger les malades qui seront admis pour des soins.

«La communauté médicale doit être dotée de kits de protection individuelle pour bien exercer leur travail. Cette protection exige  l’utilisation des équipements comme le gant, le masque, la combinaison et les bottes», a-t-il dit.

Dr Kapour a, par la même occasion, invité la population à orienter les cas suspects vers le centre de santé le plus proche pour la prise en charge afin de permettre à l’équipe de riposte de procéder au traçage de cas et à la surveillance de contacts pour freiner la propagation de cette pathologie. 

Le Mpox  est une zoonose qui a comme symptômes, maux de tête, fièvre, douleurs musculaires et éruptions cutanées. Il se transmet par le contact direct avec de fluides corporels d’un animal infecté mais aussi par des objets contaminés et par voie sexuelle.

Cette maladie a été déclarée la semaine passée une urgence publique de portée continentale par l’Agence sanitaire de l’Union africaine (CDC Africa) et l’OMS au regard de son ampleur et sa propagation.  Face à cette situation, le gouvernement congolais avait annoncé des mesures de ripostes centrées sur trois axes, à savoir, la sensibilisation, la prévention et le suivi des malades.

Plusieurs actions sont en train d’être mis en place par le ministère de la santé publique en collaboration avec les partenaires pour lutter contre cette maladie dans le pays notamment le déploiement de kit  dans toutes les provinces pour assurer la riposte.

ACP/

Fil d'actualités

Sur le même sujet