Goma, 13 juin 2023 (ACP).- Les besoins en produits sanguins au Nord-Kivu, en République démocratique du Congo, sont estimés à 600.000 poches par an, a indiqué lundi le chef de la Division provinciale de Santé, lors d’un point de presse.
Le Dr Janvier Kubuya Bonane, chef de la Division provinciale de Santé au Nord-Kivu, a fait cette déclaration en prévision de la Journée mondiale du don bénévole du sang le 14 juin 2023.
« Aujourd’hui avec la guerre et la présence massive des déplacés de guerre, la demande en sang a augmenté, et la province attend 600.000 poches de sang, mais seulement 42.000 poches ont été reçues. Les personnes souffrant d’anémie, les femmes pendant l’accouchement, les personnes ayant l’hémorragie et les blessés sont les 4 couches de la population qui ont besoin continu de sang », a déclaré à cette même occasion la coordonnatrice provinciale du Centre provincial de transfusion sanguine, le Dr Liliane Bwiza.
Le chef de la division provinciale de la Santé du Nord-Kivu et la coordonnatrice provinciale du Centre provincial de transfusion sanguine ont présenté l’état des lieux des banques du sang dans cette partie du pays.
« Le sang est un médicament qui ne peut être remplacé et tout le monde est un demandeur potentiel. Nous devons cesser d’être des donneurs passifs et prendre en considération la problématique du donneur de sang dans le volet de transfusion sanguine », a affirmé le Dr Janvier Kubuya qui s’exprimait dans le cadre des préparatifs de la Journée mondiale du don de sang célébrée le 14 juin de chaque année.
Le Nord-Kivu est une zone où le paludisme est endémique et à tout moment le malade peut atteindre la forme anémique et ainsi avoir en permanence le besoin de transfusions sanguines.
Le Dr Kubuya a appelé les journalistes à aider le centre provincial de transfusion sanguine à relayer le message et l’importance de donner de son sang et ainsi réduire, de manière significative, les décès liés au manque du sang, à expliquer l’importance du sang comme médicaments non fabriqués.
Pour sa part, la coordinatrice provinciale du CPTS au Nord-Kivu a relevé que le besoin reste croissant en demande des produits sanguins, surtout pour cause de la guerre qui sévit dans cette province.
Elle a enfin tenu à préciser que le sang dans la province du Nord-Kivu n’est pas vendu car les 25 dollars exigés pour obtenir une poche de sang contribuent à l’analyse, au traitement ainsi qu’à l’achat des réactifs pour obtenir un sang brut sécurité. ACP/ODM