Nord-Kivu : pénurie de médicaments essentiels observée à l’hôpital général de Walikale

Kinshasa, 2 avril 2025 (ACP).- Une pénurie de médicaments essentiels a été observée à l’hôpital général de Walikale dans la province du Nord-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris mercredi d’un communiqué de l’Organisation médicale humanitaire d’urgence, Médecins sans frontières (MSF).

« D’ici deux semaines, nos équipes sur terrain commenceront à faire face à des pénuries des médicaments essentiels, ce qui compliquera encore leur capacité à fournir une assistance médicale urgente », a indiqué Natalia Torrent, responsable des programmes de MSF au Nord-Kivu, citée dans le communiqué.  

« Aujourd’hui, les défis logistiques restent critiques, sans routes ou voies aériennes viables pour faciliter le transport des fournitures et du personnel. Notre dernière livraison aérienne est arrivée le 17 janvier.  L’aéroport n’étant toujours pas opérationnel, l’acheminement de l’aide humanitaire est un défi », a ajouté MSF.

Face à cette situation, MSF appelle toutes les parties prenantes à respecter et à protéger les civils, les structures médicales et le personnel de santé, ainsi que de faciliter l’acheminement de l’approvisionnement médical dans la région.

« Nous demandons d’urgence un accès sûr et garanti aux soins de santé pour toutes les personnes touchées par le conflit », a indiqué la source.

Elle a fait savoir que, ces derniers jours, la situation sécuritaire a continué de se détériorer et la violence a gravement affecté l’accès aux soins de santé, car 80 % de la population a fui la ville en entendant les tirs d’artillerie et en craignant les hostilités. Plus de 700 personnes déplacées se sont réfugiées à l’hôpital général de Walikale, ce qui accroît la pression sur des ressources médicales déjà limitées. 

L’escalade de la violence entre les FARDC et le M23/AFC, et leurs alliés respectifs, dans le Nord-Kivu, a atteint la ville de Walikale le 19 mars, piégeant le personnel de MSF à leur et à l’hôpital

 « Nos équipes doivent suspendre leurs activités médicales lorsque des combats éclatent et ne peuvent pas se déplacer en toute sécurité. La sécurité de notre personnel et de nos patients est notre priorité absolue »,a-t-elle ajouté.

Depuis 15 ans, MSF soutient l’hôpital de Walikale, en collaboration avec le ministère de la Santé publique, notamment dans la prise en charge des services de maternité, pédiatrie et néonatologie. MSF fournit également des soins de santé mentale aux victimes de violences sexuelles et sexistes (SGBV) dans sa clinique de Tumaini et soutient une dizaine de centres de santé de la zone pour les soins généraux.

ACP/UKB

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