Paludisme : introduction imminente d’un nouveau  vaccin dans la province pilote du Kongo-Central (Conseil des ministres)

Kinshasa, 12 octobre 2024(ACP).- Le Gouvernement de la République démocratique du Congo a été informé, de l’introduction à la fin du mois d’octobre, du vaccin antipaludéen dans la province pilote du Kongo-Central, ouest du pays,  a-t-on appris samedi de source gouvernementale.

« Le ministre de la Santé publique a informé le Conseil de l’introduction, à partir du 4ème trimestre de l’année en cours, du vaccin antipaludéen en RDC, conformément à la stratégie mondiale d’élimination du paludisme d’ici 2030 », a déclaré Kibassa Maliba, ministre des Postes et télécommunications, lors du compte rendu de la 17ème réunion du conseil des ministres lu à la télévision nationale. 

« Ce vaccin R21-Matrix-M sera administré aux enfants de 6 à 24 mois à partir du 29 octobre, dans la province du Kongo-Central, province pilote, avant de s’étendre dans les autres provinces », a-t-il précisé, soulignant que le Conseil a pris acte de cette note d’information.

D’après des données récentes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la République démocratique du Congo (RDC) comptabilise le deuxième nombre le plus important de cas de paludisme et de décès de cette maladie dans le monde. 

En 2020, 12 % des cas de paludisme et 13,2 % des décès dus à cette maladie, sont survenus en RDC, et le pays a comptabilisé 53,1 % des cas de paludisme en Afrique centrale la même année.

C’est depuis octobre de l’année passée, que le vaccin R21/Matrix-M, a été recommandé par l’OMS contre le paludisme, particulièrement chez l’enfant. 

Il est le deuxième vaccin antipaludique recommandé par l’OMS, après le vaccin RTS, S/AS01, que l’Organisation avait recommandé en 2021. 

Il avait été constaté que ces deux vaccins étaient sûrs et permettaient de prévenir efficacement le paludisme chez l’enfant et que, administrés à grande échelle, ils devraient avoir un impact important en termes de santé publique, a fait savoir cette organisation onusienne.

Le paludisme, qui est transmis par les moustiques, frappe particulièrement les enfants dans la Région africaine, où près d’un demi-million d’entre eux meurent de la maladie chaque année.

Poursuite de la vaccination anti-Mpox

De son côté, Roger Kamba, ministre de la Santé publique, a passé en revue la situation épidémiologique en RDC et les actions de ripostes en cours, notamment au sujet du Mpox où, il est revenu sur la campagne vaccinale qu’il a débutée le 5 octobre courant au Nord-Kivu et au Sud-Kivu et lancement bientôt dans 9 autres provinces ainsi que les préparatifs de la vaccination à Kinshasa », a relevé KibassaMaliba. 

Près de 6.000 cas confirmés de Mpox ont été notifiés en RDC depuis le début de l’année jusqu’à la 40ème semaine épidémiologique, selon un rapport du Centre des opérations d’urgence de santé publique (Cousp), publié mercredi dernier à Kinshasa.

« Depuis le début de l’année jusqu’à la 40ème semaine épidémiologique, la RDC a notifié 31.594 cas suspect, 5964 cas confirmés et 939 décès, soit une létalité de 3% », a-t-on lu dans ce rapport. 

« Sur 31.594 cas suspect notifiés, 12.185 échantillons ont été analysés soit un taux de testing de 38,6 % », a-t-on indiqué.

Les provinces privilégiées de la campagne de vaccination, sont notamment les Nord et Sud Ubangi, l’Equateur, le Kongo-Central ainsi que Kinshasa, capitale congolaise.

ACP/C.L.

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