Près de 13% de la population congolaise souffrent des maladies rénales

Kinshasa, 24 août 2023 (ACP).- Près de 13% de la population, soit un adulte sur huit, sont atteints d’une maladie de reins en République démocratique du Congo, ont indiqué les statistiques révélées mercredi par les spécialistes, lors du premier congrès de la Société congolaise de néphrologie, à Kinshasa.

« La maladie rénale constitue la 11ème cause de mortalité dans le monde avec plus de 850 millions de personnes atteintes. L’OMS prévient que d’ici à 2040 la maladie rénale sera la 5ème cause de mortalité mondiale », selon les mêmes sources.

Placé sous le thème « les maladies rénales : du diagnostic à la prise en charge thérapeutique », ce premier congrès de la Société congolaise de Néphrologie (SOCONEPH) se tient du 23 au 25 août 2023 à Kinshasa.

Moment au cours duquel les scientifiques et les néphrologues de renommée mondiale sont réunis pour le partage et l’échange des dernières études et découvertes ainsi que pour échanger des expériences en matière de lutte contre les maladies rénales.

Les maladies non transmissibles et infectieuses entrainent des maladies rénales chroniques

« Les maladies non transmissibles et infectieuses, notamment le diabète, l’hypertension artérielle et l’obésité peuvent entrainer les maladies rénales chroniques. Leur prévalence ne cesse d’augmenter. Voilà pourquoi nous constatons l’augmentation de l’incidence des maladies rénales chroniques. Aujourd’hui à Kinshasa, plus ou moins 12,4% des personnes âgées de plus de 20 ans sont touchées par les maladies rénales chroniques », a déclaré le néphrologue, Dr. Makulo Rissassy Jean-Robert, médecin-directeur aux Cliniques universitaires de Kinshasa (CUK) et à l’hôpital Ngaliema center.

« Les maladies rénales évoluent à bas bruit, c’est-à-dire, sans présenter des symptômes. C’est au stade 5, ou avancé, que ces maladies requièrent une prise en charge en dialyse ou en greffe rénale, des traitements très coûteux », a-t-il fait savoir, déplorant que la mortalité soit très élevée, même pour des patients qui usent de ce traitement couteux.

Le congrès, a-t-il dit, vise à sensibiliser la population, le pouvoir politique et toute la communauté à la problématique des maladies rénales chroniques, notamment sur la prévention, le dépistage, la manière de les ralentir ; d’initier le traitement de la dialyse au stade avancé pour réduire davantage la mortalité et sur la manière d’implémenter, à l’avenir grâce à l’appui du gouvernement, la greffe rénale pour les cas nécessiteux.

Cette sensibilisation, a indiqué le Dr Makulo, a commencé avec les néphrologues, les généralistes, les internistes et les infirmiers venus de la RDC et d’ailleurs, qui dépistent les maladies rénales chroniques.

« C’est grâce à l’appui du gouvernement que la sensibilisation s’étendra à toute la population en vue de respecter les recommandations médicales pour la prévention des maladies rénales chroniques », a-t-il rassuré.

ACP/

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