Kinshasa, 19 mai 2025(ACP)- Un appel à relever les défis liés à la santé animale, a été lancé lundi, par le représentant du secrétaire général à la Pêche et élevage, aux professionnels du secteur, à l’ouverture d’une formation en épidémiologie vétérinaire de terrain, organisée à Kinshasa, en République démocratique du Congo.
« Je vous appelle à relever les défis liés aux lacunes dans le secteur de la santé animale en matière de prévention, de détection et de réponse rapide aux épidémies dans les villages et territoires du Congo profond suite au manque du personnel bien formé », a déclaré Jean-François Balongola Ikona, directeur de service de la quarantaine animale et halieutique, représentant du secrétaire général à la Pêche et élevage.
Il a indiqué qu’à travers cette formation, le ministère de tutelle est à mesure de disposer d’un personnel épidémiologique de terrain bien formé et outillé pour participer à la protection de la santé humaine, à la réduction de pertes d’animaux, à la protection des consommateurs et aussi à la promotion d’un commerce des bétails sûr et à l’amélioration des moyens de substance et des revenus des éleveurs.
Selon Dr Papy Musasa, représentant du directeur général de l’Institut national de la santé, le renforcement de capacités des professionnels vétérinaires dans le secteur de pêche élevage va résoudre petit à petit les inégalités entre les personnels formés dans les deux secteurs.
La FAO pour un personnel vétérinaire qualifié
M. Ibrahim Abdoul Nasser, représentant adjoint de la FAO, a relevé l’engagement de son organisation à mettre à la disposition du pays, un personnel vétérinaire qualifié et opérationnel, en développant leurs compétences en épidémiologie.
Il a précisé que de 2021 à nos jours, la FAO a appuyé la formation de quatre cohortes des vétérinaires en épidémiologie de terrain en RDC en outillant 70 professionnels sur l’ensemble du pays.
« Ce programme placé sous la tutelle du ministère de la Pêche et de l’élevage ambitionne de former et de mettre à la disposition du pays une masse critique de vétérinaires épidémiologiques de terrain capables de participer efficacement à la prévention, à la détection précoce et à la réponse aux maladies infectieuses émergentes et réémergentes », a-t-il souligné.
Cependant, Ibrahim Abdoul a fait observer qu’au regard de l’immensité de la RDC et des risques liés à l’apparition et à la recrudescence des épizooties, le besoin en épidémiologistes vétérinaires de terrain reste énorme, particulièrement dans les 5 provinces couvertes par les activités du présent projet (Bas-Uélé, Ituri, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Sankuru) où s’observe un faible niveau de préparation aux situations d’urgence.
Ibrahim Abdoul a lancé un appel vibrant à toutes les parties prenantes pour une réflexion approfondie sur la pérennisation et l’institutionnalisation du programme « ISAVET », afin que le pays puisse bénéficier sur le long terme d’un système de santé plus robuste.
Il a remercié les ministères de la Pêche et de l’élevage et de l’Environnement et développement durable, ainsi que le directeur général de l’Institut national de la santé publique pour leur implication dans l’organisation de cette formation en épidémiologie de terrain.
Il a assuré que l’organisation reste engagée à accompagner le gouvernement congolais dans la formation des professionnels vétérinaires afin de soutenir ses efforts pour mettre en place un processus capable de contribuer efficacement à la prévention, à la détection précoce et à la réponse aux maladies prioritaires.
La FAO se consacre à l’élimination de la faim. Depuis 2016, elle met en œuvre des activités qui visent à construire un système national de santé animale durable capable de prévenir, de détecter rapidement et de répondre efficacement aux urgences zoosanitaires, selon l’approche ‘’Une santé’’ en République démocratique du Congo (RDC).
Ainsi, l’agence spécialisée du système des Nations Unies, à l’aide des Fonds de lutte contre les pandémies, assure la mise en œuvre du projet de : « Renforcement des capacités de préparation et de réponse aux pandémies dans cinq provinces en RDC » (SOPRAP), pour la période 2024-2027.
Ce projet s’articule autour de plusieurs activités alignées sur trois domaines techniques retenus, à savoir la surveillance, le système des laboratoires, et les ressources humaines. ACP/JF