Kinshasa, 07 juillet 2023 (ACP).- Un plaidoyer pour l’accès des toutes les couches de la population à l’endoscopie en République démocratique du Congo (RDC), a été lancé vendredi à Kinshasa à l’intention de l’Etat, lors de l’ouverture du premier congrès d’endoscopie, allant du 7 au 8 juillet 2023.
« Ce plaidoyer est lancé en vue de disponibiliser l’endoscopie dans toute l’étendue de la RDC à moindre coût. Actuellement les hôpitaux dans le pays pratiquent des endoscopies à un niveau très élevé. Ainsi, ce congrès est une occasion pour les prestataires congolais intéressés par l’endoscopie de mutualiser leurs connaissances et de créer un réseautage pour développer d’autres projets dans le futur », a affirmé le Pr. Dr Justin Mboloko, qui est aussi président de ce premier congrès placé sous le thème « De l’abnégation à l’endoscopie ».
Par ailleurs, le président de la Fondation Daemmin Berline (FODAB), le Dr Emmanuel Nzaü a fait savoir qu’à l’issue de ce premier congrès, le gouvernement représenté par le ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévention pourra prendre à cœur cette vision de la médecine et même être un partenaire très privilégié dans le développement de l’endoscopie en RDC.
L’endoscopie est une méthode d’exploration des organes et des cavités internes de l’organisme réalisée au moyen d’un endoscope (une sorte de tube rigide ou souple au bout duquel est fixé une lampe et une caméra). Elle est utilisée pour les interventions chirurgicales et la recherche d’une masse ou d’une tumeur, note la source.
L’endoscopie est pratiquée en moins de 2% pour chaque domaine
Par ailleurs, le président de la société congolaise d’endoscopie, le Dr Antoine Tshimpi a fait savoir que « l’endoscopie est pratiquée en moins de 2% pour chaque domaine notamment l’urologie, la gastro-entérologie, la gynécologie, la cardiologie et la stomatologie, pourtant elle est une obligation dans le développement de la médecine. Ce premier congrès a une connotation gynécologique parce que les discussions porteront sur l’endométriose, une maladie chronique, généralement récidivante qui touche les femmes ».
Il a fait savoir que l’objectif de ce premier congrès consiste à faire le point sur l’endoscopie en général et de mettre un focus sur la prise en charge de l’endométriose en particulier. « Les avantages de l’endoscopie sont notamment le rétablissement instantané du patient, pas de plaies et d’hospitalisation mais seulement un petit trou après l’intervention chirurgicale du patient », a-t-il ajouté.
Les discussions pour ce premier jour ont été axées sur la pratique de l’endoscopie en RDC, ses défis et son avenir qui présente d’énormes avantages pour la santé. En marge de ses assises, un précongrès sur l’endoscopie gynécologique a été organisé le 6 juillet dernier, ayant mis l’accent sur l’endométriose, une maladie complexe et responsable de douleurs pelviennes invalidantes chez les femmes et aussi dans certains cas, l’infertilité.
Ce premier congrès d’endoscopie est organisé à l’occasion de ses 5 (cinq) ans d’existence de la Fondation Daemmin Berline (FODAB). Il s’agit d’une organisation qui milite pour le développement de l’endoscopie en RDC.
ACP/KHM