Réduire la consommation de la viande rouge pour éviter la maladie de goutte (une éco-épidémiologiste)

Kinshasa, 9 janvier 2025 (ACP).- La réduction de la consommation de la viande rouge pour éviter la maladie de goutte, a été recommandée jeudi à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo par une éco –épidémiologiste au cours d’une conférence en ligne.

«Nous recommandons  à toutes les personnes en général et aux hommes particulièrement de réduire la consommation d’aliments riches en purines (viande rouge), de limiter l’alcool, de boire beaucoup d’eau, de pratiquer l’exercice physique et de maintenir son poids pour éviter la maladie de la goutte»,  a déclaré Dr Jolie Anaendo, éco-épidémiologiste aux services d’hygiène aux frontières.

« Comme ailleurs, les hommes de plus de 40 surpoids ou obèses sont les plus vulnérables à la goutte en RDC. D’autres facteurs de risque incluent les antécédents familiaux, les problèmes rénaux, l’abus d’alcool et la consommation régulière des viandes rouges, des fruits de mer et tant d’autres », a-t-elle ajouté.

Cette experte en santé publique a fait savoir que  lors de la consultation,  le médecin évalue  les symptômes, tels que la douleur intense, l’analyse de sang,  le gonflement et la rougeur des articulations, notamment du gros orteil appelé (podagre).

« Le test le plus spécifique pour diagnostiquer la goutte consiste à prélever un échantillon de liquide articulaire dans l’articulation affectée. Ce liquide est examiné sous un microscope pour détecter des cristaux d’acide urique.  Des radiographies ou des échographies peuvent être utilisées pour observer des signes de cristaux dans les articulations ou des lésions articulaires », a-t-elle précisé.

Abordant la question sur la prévalence de la goutte en RDC, ce médecin a souligné que les données sont limitées au pays. Cependant,  les changements des habitudes alimentaires et l’urbanisation élèvent la fréquence de la maladie.

« En RDC la goutte n’est pas aussi bien documentée comme dans certains pays occidentaux, en grande partie en raison d’un manque de données précises et d’études épidémiologiques à grande échelle sur cette pathologie dans la région. Toutefois, il existe des tendances générales basées sur des études limitées et des observations cliniques », a-t- elle dit.

Selon elle, la goutte pourrait toucher environ 1 à 2% de la population dans les pays développés.  Cette estimation est probablement plus basse en RDC.

La goutte est une forme d’arthrite inflammatoire causée par un excès d’acide urique dans le sang. Elle touche généralement les articulations des pieds, en particulier la base du gros orteil, mais peut également affecter d’autres articulations comme les chevilles, les genoux, les poignets et les doigts.

ACP/JF

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