Kinshasa, 13 avril 2024 (ACP).- La mise en place d’une réponse structurée à la lutte contre le Mpox a été recommandée samedi lors de la clôture de la réunion régionale d’urgence sur cette maladie en Afrique, tenue du 11 au 13 avril 2024 à Kinshasa en République démocratique du Congo.
« Au nom du Président de la République et du gouvernement congolais, je voudrais que ces assises tenues à Kinshasa représentent effectivement le point culminant de l’organisation pour mettre en place une réponse structurée à la lutte contre le Mpox », a déclaré le Dr Roger Samuel Kamba, ministre de la Santé publique, hygiène et prévention de la RDC.
« On va travailler et mettre les experts autour de la table pour que la réponse que nous aurons ne soit pas congolaise mais contre le Mpox en Afrique voire dans le monde », a-t-il poursuivi.
Il a fait savoir que la santé figure parmi les six (6) piliers importants du Président de la République.
De son côté, le Dr Jean-Jacques Muyembe, virologue congolais de renommée internationale a indiqué que pour lutter contre la variole de singe (le Mpox) en RDC, il faut renforcer la surveillance notamment de communautaire sur la faune (mortalité des animaux sauvages et domestiques), former le personnel de première ligne (médecins et infirmiers).
Il a insisté également sur la surveillance des activités d’investigation, la communication de risque, l’engagement communautaire ainsi l’implication des sciences sociales dans la lutte contre cette maladie.

Vue partielles des participants
Par ailleurs, le Dr Dieudonné Mwamba, directeur de l’Institut national de santé publique (INSP) de la RDC a affirmé que le Mpox est un problème de santé publique et une épidémie dans la plus part des pays africains.
« La présence des experts en santé à ces assises marque l’importance et de l’intérêt qu’ils accordent à cette question pour des solutions idoines à cette épidémie qui touche nos pays respectifs », a-t-il dit.
« Le Mpox demeure une maladie négligée, appauvrissante et stigmatisante. Nous pensons qu’avec votre présence et engagement avoir une réponse coordonnée et plus d’engagement par les gouvernements et les bailleurs de fonds », a-t-il ajouté.
Le Dr Jean Kaseya, directeur général dAfrica CDC (Centres africains pour la surveillance et la prévention des maladies), a émis le vœu de voir les actions concrètes que des discours. « Les résolutions et recommandations qui sortiront des discussions des experts (…) permettront de prendre des bonnes décisions et des mesures adéquates de lutte contre cette maladie », a-t-il souhaité.
Cette réunion régionale d’urgence de haut niveau sur la variole de singe (le Mpox) en Afrique a réuni des experts nationaux et internationaux en santé et douze ministres de la santé de la région africaine pour élaborer la stratégie commune et discuter des défis liés à la lutte contre cette maladie qui traverse déjà les frontières. ACP/KKP