Kinshasa, 21 mai 2022 (ACP).-Un projet de formation du personnel médical et paramédical en chirurgie « cœlioscopie » en République Démocratique du Congo, a été proposé samedi par le centre hospitalier universitaire de Lille (CHU) en France au ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévention ainsi qu’aux autorités académiques de l’Université de Kinshasa (UNIKIN).
« Le projet de formation du personnel médical et paramédical en chirurgie cœlioscopie en RDC a été proposé au secrétaire du ministère de la Santé, le Dr Sylvain Yuma et aux autorités académiques de l’UNUKIN, par le centre hospitalier Universitaire de Lille (CHU) de France », a déclaré Dr Jean Robert Nzamushie, chef de service de la chirurgie des urgences au « CHU » à l’issue des discussions qu’il a eues avec ces deux parties.
« Apres une discussion avec le secrétaire général à la Santé et les autorités de l’Université de Kinshasa dont le secrétaire de la recherche, le Pr Antoine Tshimpi, nous avons décidé d’écrire ce projet de formation, le soumettre aux autorités « Ad Hoc » et de proposer une formation à l’intention de tout le personnel medical notamment les chirurgiens, les anesthésistes, les réanimateurs et le paramédical (les infirmières) de la RDC », a-t-il souligné.
Le Pr Nzamushie a fait savoir que la particularité de cette formation consiste à démystifier cette technique opératoire qui est plus bénéfique pour le patient et à former également le personnel médical sur place à la technique et à l’utilisation de ce matériel.
« La chirurgie laparoscopique appelée aussi coelioscopie est une technique qui consiste à opérer le patient du ventre en passant par une camera et des petits trous maximum d’un cm à travers la peau au lieu de faire une grosse incision cutanée. Cette technique est moins invensive et agressive auprès de patient, elle offre une récupération rapide post opératoire par le patient, une hospitalisation plus courte et rapide ainsi qu’une reprise plus rapide des activités professionnelles», a-t-il fait savoir.
Il a précisé que cette technique est beaucoup mieux adaptée chez un patient drépanocytaire qui présente un problème vésiculaire asymptomatique.
De son coté, l’infirmière responsable du bloc opératoire de service de la chirurgie des urgences au « CHU » de Lille, Riou Nolwenn a noté cette rencontre avec les autorités sanitaires et universitaires de la RDC consiste à un travail de collaboration avec les anesthésistes, de chirurgiens. « Nous étant qu’une infirmière spécifiquement au bloc, nous effectuons certains réglages notamment la mise du gaz (CO2) et de la lumière froide d’une manière progressive pour assurer un bon déroulement de l’opération », a-t-elle affirmé.
Les deux personnalités ont profité de leur visite de travail d’une semaine en RDC pour visiter quelques cliniques disposant des matériels cœlioscopie et échangé avec le personnel soignant et administratif notamment du centre médical de la « Trinité », de l’hôpital de l’amitié « Sino-congolaise » et du centre médical de la « RTNC ».
ACP/