Sud-Kivu: le manque d’appui à la riposte, défi de la gestion de Mpox

Bukavu, 16 août 024 (ACP).- Le manque d’appui à la riposte de Mpox dans 19 zones de santé affectées, au Sud-Kivu (Est de la République démocratique du Congo), a été présenté jeudi comme l’un des défis à la gestion de cette épidémie, a-t-on appris de source sanitaire.

«Sept défis sont liés à la gestion de la situation de Mpox (ou variole du singe) dans les 19 zones de santé affectées, notamment le manque d’appui holistique, le manque de médicaments pour la prise en charge gratuite des malades, le manque de restauration de malades hospitalisés ainsi que l’absence du soutien psychosocial aux personnes affectées», a révélé Dr. Claire Sangara, épidémiologiste à l’OMS, au cours d’une réunion à Bukavu avec les acteurs humanitaires du domaine de la santé.

Elle a fait savoir qu’une mise à jour de la situation de Mpox à la semaine épidémiologique «30-31» au Sud Kivu a été également présentée aux acteurs humanitaires du domaine de la santé à cette réunion ordinaire à l’intention du cluster santé Sud-Kivu et Maniema.

«Au cours de l’échéance épidémiologique 30-31, il y a eu 469 alertes investiguées et validées dont 264  et trois nouveaux cas (létalité 0,6%) à la semaine 31 dans 12 zones de santé», a-t-elle expliqué. «A la semaine 30, il y a eu 333 alertes investiguées et validées avec deux nouveaux cas (létalité 0,6%), soit une baisse de 20% dans cinq zones de santé points chauds», a ajouté le Dr. Sangara.

Le gouvernement de la RDC a annoncé à Kinshasa, des mesures préventives contre l’épidémie la variole du singe déclarée «urgence sanitaire» par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), notamment la prévention, la vaccination, etc.

«Ce n’est pas une maladie à transmission respiratoire. Toutes les maladies virales guérissent grâce à la défense du corps humain. Mais il n’y a pas à s’inquiéter pour le Mpox en République démocratique du Congo, l’OMS a déclaré cette maladie à cause du nombre de cas qui a augmenté récemment», a déclaré Samuel Roger Kamba, ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale au cours d’un briefing spécial du gouvernement axé sur la riposte structurée contre le Mpox en RDC.

 «Déclarée urgence de portée mondiale en RDC, beaucoup de cas de transmission de Mpox enregistrés sont signalés dans les parties Est et ouest du pays. Les zones chaudes, c’est-à-dire les plus touchées en RDC sont notamment la province de l’Equateur qui est la plus touchée avec plus de 5.000 cas, le Sud-Kivu, la Tshuapa, la Tshopo et Kinshasa où il y a environ 10 cas», a-t-il précisé.

Les statistiques de l’évolution de Mpox en RDC indiquent que depuis 2024 le pays a enregistré 15.664 contaminés et 548 décès. ACP/ODM

Fil d'actualités

Sur le même sujet