L’assistant technique du PNLP au Sud-Kivu, le Dr Guylain Mbayu
Bukavu, 27 avril 2023 (ACP).- 316.219 cas positifs du paludisme ont été recensés au 1er trimestre 2023 au Sud-Kivu, en République démocratique du Congo, a annoncé l’assistant technique de la coordination provinciale du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP)/Sud-Kivu, le Dr Guylain Mbayu.
« Au cours du 1er trimestre 2023, 543.952 cas suspects de paludisme ont été recensés, parmi lesquels 316.219 (trois cent seize mille deux cent dix-neuf) cas ont été déclarés positifs après dépistage et diagnostic, et 176 (cent soixante-seize) cas de décès dus au paludisme », a affirmé le Dr Mbayu, lors d’un café de presse marquant la célébration de la Journée mondiale du paludisme, placée sous le thème « Zéro cas de paludisme en RDC : investir, innover et mettre en œuvre ».
« La problématique du paludisme se pose plus au niveau de la prévention, surtout pour les femmes enceinte et allaitantes et les enfants âgés de moins de 5 ans qui présentent le plus grand risque de contracter cette maladie ».
Il a invité la population du Sud-Kivu à assainir son milieu de vie notamment en éliminant les eaux stagnantes près des ménages et à utiliser toujours les moustiquaires imprégnées d’insecticide afin de combattre les moustiques (anophèles), vecteurs du paludisme.
Le Dr Mbayu a, à cette occasion, recommandé aux femmes enceintes d’aller toujours à la consultation prénatale (CPN) pour se rendre compte de l’évolution de leur santé et de recevoir gratuitement les antipaludéens, ainsi qu’aux enfants de moins de 5 ans de passer à la consultation préscolaire (CPS) pour être pris en charge.
Cette activité organisée par l’ONG « Médecins sans frontières » (MSF/Hollande) a connu la participation de plusieurs acteurs du domaine de la santé et des médias de la province du Sud-Kivu
6.000 cas du paludisme enregistrés en 2022 dans la zone de santé de Moba
Par ailleurs, six mille cas de paludisme dont six décès ont été enregistrés en 2022 dans la zone de santé de Moba, dans la province du Tanganyika, a annoncé à l’ACP le médecin chef intérimaire de cette zone de santé, le Dr Kongolo.
« Le manque de moustiquaires par une grande partie de la population et le non assainissement de l’environnement tout près des maisons d’habitation sont les causes principales de la résistance du paludisme avec cas de décès enregistrés dans la zone de santé de Moba », a-t-il dit.
Il a, à cet effet, lancé un appel à la population de la zone de santé de Moba à faire un effort pour se procurer les moustiquaires afin de se protéger la nuit contre les moustiques vecteurs de la maladie et de se débarrasser de la saleté autour de leurs habitations pour éviter le paludisme.
ACP/ODM