Kinshasa, 28 novembre 2024 (ACP).- La prise d’anti-inflammatoires est de moins en moins recommandée dans le traitement du « syndrome du piriforme », une maladie peu connue du grand public due à la compression du nerf sciatique qui se manifeste par des douleurs au niveau d’une fesse, selon un spécialiste de médecine physique et réadaptation d’un centre hospitalier de Kinshasa en République démocratique du Congo. « S’il faut parler strictement comme indiqué dans le Gold Standard de médecine basée sur les évidences, de moins en moins on recommande les anti-inflammatoires actuellement, de plus en plus on recommande des myorelaxants parce qu’il y a un problème de contraction des muscles associés à un nerf coincé », a déclaré le Dr Floyd Tshibola du Centre hospitalier de Mont Amba, dans un entretien jeudi à l’ACP. « On donne des antispasmodiques et des vitamines neurotropes. Si ce traitement ne suffit pas, on peut passer aux injections, on peut aussi faire des blocs spécifiques, des infiltrations sous échographie guidée ou sous IRM (Imagerie radio-magnétique) », a-t-il ajouté. « Les femmes sont les plus touchées en raison de la prise du poids, de l’inactivité physique, des accouchements et des grossesses qui agissent aussi sur la colonne vertébrale en raison du poids du fœtus », a-t-il affirmé, précisant qu’outre les femmes, les personnes exposées à développer cette pathologie sont les sédentaires et les personnes obèses. La pratique de certains métiers expose également au syndrome du piriforme, comme la coupe et couture avec utilisation de la machine à coudre à pédale, les travaux champêtres mais aussi les conducteurs de véhicules manuels, mais aussi les sportifs. La lutte contre l’obésité, l’exercice physique et le fait d’éviter des gestes non adaptés et à répétition, figurent parmi les moyens de prévention contre le Syndrome du piriforme. Le traitement comprend, entre autres, les exercices d’étirement, des séances de kinés ou le recours à la chirurgie. ACP/