Mbandaka, 30 mars 2023 (ACP). – Un séminaire scientifique sur la préservation des tourbières s’est tenu mercredi à l’Institut supérieur pédagogique (ISP) de Mbandaka, dans la province de l’Equateur au nord-ouest de la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé le secrétaire général académique de cet établissement, Emmanuel Nzumya.
« Ce séminaire a porté essentiellement sur deux thèmes, à savoir la problématique de la gestion des déchets et la préservation des tourbières et leur apport au plan de développement des communautés locales », a-t-il fait savoir.
« Les tourbières constituent une opportunité pour le développement local en plus de la bonne gestion des déchets », a-t-il ajouté.
L’ISP/Mbandaka participe à l’exploration des tourbières
L’institut supérieur pédagogique (ISP) de Mbandaka a participé dernièrement à une mission d’exploration des tourbières à Lokolama dans le territoire de Bikoro.
« Cette mission a été conduite par M. Kosaku Onaka, conseiller technique en charge de la forêt et du changement climatique au sein du ministère national de l’Environnement et Développement durable. La présence de l’ISP/Mbandaka s’est justifiée en sa qualité d’expert local, représenté par son assistant de recherche, Ovide Emba Botuli », a expliqué le SG Nzumya.
Le village Lokolama demeure le seul site visité et présélectionné, en attendant la décision finale des gouvernements congolais et japonais pour l’installation de la tour à flux au moment opportun.
La plus importante réserve de tourbières au monde a été découverte, fin octobre 2017, dans la localité de Lokolama (55 km de Mbandaka – capitale de la province de l’Equateur), en territoire de Bikoro, dans le Nord de la RDC.
La découverte a été l’œuvre d’une équipe de scientifiques congolais et de chercheurs britanniques de l’université de Leeds.
« Cette réserve de tourbières (peatlands) contient des espèces mesurant entre 3.37 et 3,50m de profondeur et datant de plus de 10 mille ans », selon l’ONG Greenpeace qui avait publié un communiqué à l’époque.
« Ces tourbières tropicales peuvent contenir jusqu’à 350 milliards de tonnes de carbone. Les tourbières sont très importantes dans la régulation du climat grâce à leur grande capacité de stockage du dioxyde de carbone », avait précisé le communiqué.
Les tourbières présentes au centre du bassin du Congo s’étendent sur 145.500 km2, et stockent quelque 30 milliards de tonnes de carbone, l’équivalent de trois ans d’émissions mondiales de CO2. Malheureusement, la RDC n’obtient toujours pas la contrepartie de la part des grands pays pollueurs pour son rôle très important dans la régulation du climat à l’échelle mondiale. La première carte des tourbières du Bassin du Congo a été publiée en janvier 2017, à partir des données recueillies en République démocratique du Congo. ACP/KHM/ODM