Kinshasa, 1er mars 2023 (ACP).- La revisitation de la loi relative à la conservation de la nature a été une des recommandations de l’atelier national de lancement du processus de sécurisation des aires communautaires et des APAC (Aires du patrimoine autochtone et communautaire) en République démocratique du Congo, tenu à Kinshasa, du mardi 28 février au mercredi 1er mars 2023.
« Au cours de cet atelier de deux jours, nous étions entrain de réfléchir sur comment sécuriser les peuples autochtones dans leur milieu naturel. Cette réflexion nous a poussé à interroger les textes de loi de notre pays et nous avons pu constater que dans ces textes de lois, l’APAC n’est pas vraiment bien défini. C’est pourquoi nous sommes entrain de voir dans quelle mesure nous pouvons revisiter la loi n° 14/003 du 14 février 2014, relative à la conservation de la nature », a déclaré le directeur de la réglementation et contentieux environnementaux, Gabriel Yuma qui a représenté le secrétaire général au ministère de l’Environnement et développement durable.
Il a souligné que cet atelier était inscrit dans le cadre de la lutte contre le changement climatique à travers l’exploitation illégale qui se fait sur terrain. « Il faudrait que nous arrivons à réfléchir sur comment les conserver dans son ensemble au lieu que nous détruisons alors que nous revenions de la COP15 sur la biodiversité. Il fallait aussi intégrer certaines recommandations internationales, voir dans nos textes comment nous pouvons adapter toutes ces recommandations de manière à ce que nous gardions la biodiversité que conserve le peuple autochtone », a-t-il ajouté.
Pour sa part, le directeur exécutif national de l’Alliance nationale d’appui et de promotion des aires et territoires du patrimoine autochtone et communautaire (ANAPAC/RDC), Joseph Itongwa, a déclaré que cet atelier vient rencontrer la promotion, la valorisation et la sécurisation juridique et légale des APAC conservées par les communautés locales et peuples autochtones.
« Ce projet est appuyé par l’Initiative pour les droits des ressources (RRI) qui est un projet de partenariat pour le peuple, la nature et le climat, avec trois objectifs, à savoir la sécurisation des territoires, des peuples autochtones ; la conservation communautaire, les droits des peuples autochtones; la promotion et l’appui aux moyens de survivance des communautés », a-t-il ajouté.
Cet atelier a permis de réunir plus de 60 participants, à savoir les acteurs de la société civile, les institutions étatiques, les différents ministères sectoriels, les partenaires, ainsi que le corps scientifique pour arriver à trouver des voies et des options de sécurisation des APAC et pour consulter les différentes parties prenantes sur les étapes à suivre pour y arriver.
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